De Saint-Maurice à Martigny, deux lieux symboliques de la Via Francigena.
Avant de marcher vers Martigny, il faut absolument jeter un dernier coup d’œil à l’abbaye de Saint-Maurice.
Cet endroit reste à jamais dans le cœur et dans l’esprit des pèlerins. Il laisse un souvenir impérissable, par la charge spirituelle qu’il est capable de transmettre.
Aujourd’hui, l’étape est courte et facile. Une de ces étapes que le monde cycliste pourrait appeler « transfert ». Nous parlons de 17 km qui nous immergent dans le canton du Valais, le long du Rhône, au cœur des Alpes. Nous commencerons sérieusement à grimper à partir de la prochaine étape.
Mais revenons à notre chemin. Un premier arrêt est programmé à l’office de tourisme pour partager les activités en cours sur la Via Francigena, avec Nadine et Kevin. Les offices de tourisme le long de la Via Francigena jouent un rôle très important dans la transmission d’informations aux pèlerins et voyageurs, pour leur donner des conseils et les accueils sur la route.
Maintenant allons-y, enfin. La surprise du jour est que cette fois-ci la météo nous a surpris ! Il pleut, il vente, et il fait 10 degrés de moins qu’hier ! Nous nous présentons donc sous les traits d’un pèlerin qui doit souffrir et expier tant de fautes : aujourd’hui nous allons nous mouiller. Nous sommes prêts !
Toutefois, le chemin est facile et plat, sans dénivelé. À 2 km de Saint-Maurice il y a aussi les thermes de Lavey-les-Bains, qui valent le coup d’y passer une matinée pour se relaxer ! Au bout d’une heure et quinze minutes, nous atteignons aisément la petite ville d’Evionnaz où nous faisons un arrêt pour rencontrer le conseiller municipal Claude-Alain Richard et le journaliste de « Le Nouvelliste » Gilles Berraud, qui nous a interviewés à propos de la Via Francigena. Un article à propos de notre voyage sera publié prochainement. Le journal est édité à 100 000 exemplaires !
Pendant ce temps, il pleut toujours autant.
Nous sommes déjà mouillés de la tête aux pieds, marchant vers Vernayaz, et il n’est pas envisageable d’éviter un nouvel arrêt à la cascade de Pissevache, l’un des points forts naturels de la journée. Impressionnante et pittoresque, cette cascade tombe de plus de 100 m. Il apparaît que le leitmotiv de la journée sera l’eau, nous la voyons surgir de partout.
Nous devons accélérer le pas. Nous reprenons le chemin mais préférons longer les voies ferrées plutôt que de nous enfoncer dans la forêt, cela pourrait être dangereux.
Au cours de ce tronçon alternatif, vous traverserez des paysages bucoliques emplis de pommiers, pruniers et abricotiers. Voici enfin les fameux abricots du Valais ! Nous ne pouvons pas résister à la tentation d’en cueillir quelques-uns, toujours sous la pluie.
Nous arrivons à Martigny, marchant les 10 derniers kilomètres en 1 h 42, presque un record Olympique, beaucoup plus rapide qu’une marche douce.
À 15 h, après une douche chaude, nous rencontrons Florian Rard, de l’office de tourisme de Martigny, impliqué dans l’accueil des pèlerins. C’est une occasion de faire le point sur la situation de la Via Francigena sur ce tronçon.
Demain nous sommes en repos afin de prendre le temps de visiter la ville aux origines celtiques et romaines.