Dans le but de consolider la Via Francigena en tant qu’axe du tourisme lent et du pèlerinage en Italie, en harmonie avec l’ensemble du parcours européen et en ligne avec le Plan Stratégique du Tourisme 2023-2027, le Protocole d’Entente vise à développer des actions partagées pour structurer, valoriser et promouvoir le chemin de la Via Francigena au niveau national et international.
La Via Francigena, reconnue comme itinéraire culturel par le Conseil de l’Europe en 1994, célèbre en 2024 les trente ans de cette prestigieuse distinction européenne qui traverse quatre pays : l’Angleterre, la France, la Suisse et l’Italie. Le dossier de candidature a été présenté par le Département du Tourisme de l’époque de la Présidence du Conseil des Ministres, le Ministère italien du Tourisme, en accord avec le comité de coordination dirigé par la Région Émilie-Romagne.
Le parcours de 3 200 km implique l’Italie sur près de 2000 km le long d’un axe qui touche plus de 400 communes, souvent situées en dehors des circuits touristiques ou dans des zones rurales. Ces territoires dits “mineurs” sont connectés entre eux grâce au travail de l’Association Européenne des Voies Francigenes, fondée en 2001.
Parmi les objectifs du protocole figure la diffusion, via le réseau de l’AEVF, des informations et des activités du Ministère italien du Tourisme, qui a précisément inclus la Via Francigena et les chemins comme l’un des axes principaux pour le développement du tourisme lent en Italie.
Au cœur de l’accord se trouve une action de coordination technique, notamment avec les régions italiennes traversées par la Via Francigena et les autorités locales impliquées, pour activer et partager des projets relatifs au parcours, à l’accueil et à la promotion, également en synergie avec l’ENIT (l’Agence nationale italienne pour le tourisme). L’objectif est d’attirer un public de plus en plus international, sachant qu’en 2023, les pèlerins ayant parcouru la Via Francigena sont venus de 55 pays et qu’un impact économique de plus de 25 millions d’euros a été enregistré sur les territoires.
Les activités incluses dans le protocole concernent également la communication via le portail du Ministère du Tourisme et celui de l’AEVF, permettant l’interopérabilité entre les deux canaux. Enfin, l’accent est mis sur les projets communs en vue du Jubilé 2025.
Comme l’a rappelé la ministre Daniela Santanchè lors des deux jours passés l’année dernière sur le parcours de la Via Francigena, en marchant pendant deux étapes en Toscane : “La Via Francigena représente une grande opportunité pour faire connaître les zones rurales, les régions intérieures, les villages et les sites culturels de l’Italie et de l’Europe mineure. Le Ministère du Tourisme travaille à valoriser le parcours à travers un système intégré de promotion, de communication et de signalétique. Il y a une grande opportunité à ne pas manquer, qui s’appelle le Jubilé 2025. Faisons de la Via Francigena notre Chemin de Saint-Jacques, en en faisant l’axe principal qui dynamise le système des chemins italiens.”
La signature de ce Protocole d’Entente, qui sera présenté à Milan lors de la conférence inaugurale de la Foire des Grands Chemins du 22 mars à l’occasion de la Foire “Fa’ la cosa giusta!” en présence de la ministre Santanchè, représente un pas significatif vers la promotion et la valorisation de la Via Francigena en tant que ressource touristique et culturelle importante, consolidant la collaboration entre l’Association Européenne des chemins de la Via Francigena et le Ministère italien du Tourisme.
Préparez-vous à lacer vos chaussures de randonnée et à explorer les sentiers enchanteurs du bassin méditerranéen. L’AEVF lance son nouveau projet européen dans le cadre du programme Erasmus+ : “HIKE : Hiking for a healthier lifestylE along European Cultural Routes” (Randonnée pour un mode de vie plus sain le long des itinéraires culturels européens).
Lancé le 1er avril 2024, ce projet est géré par la Culture Routes Society en Turquie, en collaboration avec l’AEVF et Paths of Greece pour une durée de 18 mois. Le projet HIKE vise à promouvoir des modes de vie plus sains en organisant des randonnées attrayantes le long de la Via Francigena dans la région des Pouilles (septembre 2024), de la Via Egnatia dans la région de l’Edessa grecque (octobre 2024) et en Turquie à côté d’Izmit (novembre 2024). À travers des ateliers, des activités animées et l’implication de la communauté, le projet cherche à améliorer le bien-être, à encourager l’activité physique et à favoriser le sens de la communauté.
L’AEVF organisera des randonnées captivantes dans la région pittoresque des Pouilles, en proposant des ateliers et des activités animées pour faire de chaque étape une célébration. L’arrivée à Brindisi se fera en même temps que la célébration de la Semaine européenne du sport. Le projet implique certains organismes et associations locaux tels que le CAI de Viterbe, l’Association Brindisi et Antiche Strade, la Région des Pouilles, la ville de Brindisi et Polignano a Mare et de nombreuses autres entités encore en phase de confirmation.
De la création de kits d’information à l’élaboration de directives de communication attrayantes, l’association veille à ce que l’esprit de HIKE atteigne tout le monde. Il ne s’agit pas seulement de randonner, mais d’adopter un mode de vie qui nourrit le corps et l’esprit.
Les randonnées accueillent tous les participants. Les promenades sont ouvertes à tous. Le programme est disponible sur ce lien et vous pouvez vous inscrire en remplissant le formulaire sur le site officiel.
Le précieux document de deux pages raconte les 79 étapes du voyage de retour de Rome à Canterbury, en 990, après avoir reçu l’investiture avec le pallium du pape Jean XV.
C’est autour du journal de Sigeric qu’ont été jetées, dans les années 1990, les bases de la reconstitution de la Via Francigena historique, ou plutôt de la Via pour Rome, comme on l’appelait. Le témoignage écrit de ce voyage de 79 jours a certainement permis d’entamer un important travail d’étude, de recherche et d’analyse du parcours, dans le but de retracer l’itinéraire de ce qui est devenu la Via Francigena d’aujourd’hui, que l’on peut parcourir dans son intégralité.
LE RIDEAU SE LÈVE SUR LES CÉLÉBRATIONS DU 30E ANNIVERSAIRE
Dans le lieu symbolique de la British Library, imprégné de culture et de littérature, le manuscrit a été célébré par des récits, des réflexions et des anecdotes tirés de l’histoire passée et récente. Nous pouvons certainement considérer l’évêque Sigeric comme l’un des précurseurs des grands voyageurs : aujourd’hui, nous pourrions l’imaginer comme un blogueur de voyage moderne racontant l’expérience de son propre voyage, notant les endroits qu’il a traversés et les personnes qu’il a rencontrées en cours de route.
L’événement s’est déroulé en présence de Connie Nolan, conseillère déléguée de la ville de Canterbury, de Luca Bruschi, directeur de l’Association Européenne des chemins de la Via Francigena (AEVF), et de la Confraternité des Pèlerins de Rome, dont le président Nick Dunne, le vice-président Brian Mooney et Giancarlo Laurenzi, président d’honneur, ont animé l’événement. Étaient également présents, entre autres, Sandy Brown, l’auteur des guides “Cicerone” sur la Via Francigena et William Pettit, ancien responsable des relations internationales de la ville de Canterbury, qui ont participé à la première réunion officielle à Bologne, au siège de la région Émilie-Romagne, en 1993, pour la construction du dossier de candidature à l’itinéraire culturel.
Luca Bruschi a brièvement retracé l’histoire de cette importante certification du Conseil de l’Europe, première organisation de coopération entre les États européens créée après la fin de la Seconde Guerre mondiale, fondée à Londres en 1949 et regroupant aujourd’hui 46 États membres de l’Union européenne.
“Le programme des itinéraires culturels a été lancé par le Conseil de l’Europe en 1987, dans le but de montrer, à travers un voyage dans l’espace et dans le temps, comment le patrimoine culturel et la culture des différents États européens ont contribué à la création d’un patrimoine culturel commun. Le dossier de candidature a été présenté en 1993 par l’ancien département du tourisme de la présidence du Conseil des ministres, le ministère italien du tourisme, en accord avec le comité de coordination dirigé par la région d’Émilie-Romagne. La décision finale du Conseil de l’Europe a été prise en avril 1994″, a rappelé M. Bruschi, qui a également mentionné l’autre étape historique importante pour la Via Francigena, en 2001, lorsque 34 représentants d’autorités locales, invités à Fidenza (Parme, Émilie-Romagne) par le maire de l’époque, Massimo Tedeschi, ont fondé l’Association Européenne des chemins de la Via Francigena.
LE PROGRAMME CULTUREL DE PROMENADES ET DE CONFÉRENCES
La deuxième journée, le samedi 2 mars, avait également une forte signification culturelle, toujours dans le cadre des célébrations du 30e anniversaire de l’itinéraire culturel de la Via Francigena.
La matinée a été consacrée à une visite guidée à pied de lieux symboliques, à commencer par la cathédrale catholique de Westminster, où se trouve la liste de tous les évêques catholiques anglais qui, dans le passé (avant et après la Réforme), se sont rendus à Rome pour recevoir l’investiture papale avec la remise du pallium.
La marche a été suivie dans l’après-midi par la conférence annuelle du CPR (titre : Via Francigena : avant, pendant et après le voyage), à laquelle ont participé 75 personnes d’Angleterre, d’Irlande et des États-Unis. Ce fut l’occasion de renforcer la collaboration avec l’AEVF et de partager des projets de coopération futurs. Trois témoignages significatifs ont été présentés : Dawn Champion du British Pilgrimage Trust a mis l’accent sur la préparation personnelle à la marche, David Andrew, écologiste de Natural England, a partagé son expérience sur la Via Francigena et Philip McCarthy, médecin et écrivain, a raconté son engagement dans la promotion de la marche dans les diocèses d’Angleterre et du Pays de Galles. Dans la session consacrée aux célébrations du 30ème anniversaire de la Via Francigena, sont intervenus Luca Bruschi, directeur de l’AEVF, Connie Nolan, conseillère déléguée de la ville de Canterbury et enfin Giancarlo Laurenzi, président honoraire du CPR, qui a présenté le nouveau projet (actuellement à l’étude) de la Via Britannica, un tronçon de 150 km de la Via Francigena de Londres à Canterbury. Une liaison qui a une valeur culturelle très profonde.
La Via Francigena acquiert une valeur culturelle encore plus forte avec cette implication tangible, au niveau institutionnel et associatif, du monde britannique. Elle contribue à accroître la dimension internationale de l’itinéraire, en valorisant son extraordinaire patrimoine.
En 2024, laVia Francigena célèbre un événement significatif : c’est le 30e anniversaire de sa certification en tant qu’Itinéraire Culturel du Conseil de l’Europe.
Le Programme des Itinéraires Culturels a été lancé par le Conseil de l’Europe en 1987, dans le but de démontrer, à travers un voyage à travers l’espace et le temps, comment le patrimoine culturel et les traditions des différents États européens contribuent à un héritage culturel partagé. Le dossier de la Via Francigena a été présenté par le Département du Tourisme de la Présidence du Conseil des Ministres de l’époque, le ministère italien du Tourisme, en coordination avec le comité de coordination dirigé par la région d’Émilie-Romagne. La décision finale du Conseil de l’Europe a été prise en avril 1994.
La partie introductive du dossier rappelle que “ce travail vise à être une contribution technique et scientifique pour de futures investigations sur les thèmes liés au parcours de la Via Francigena. Il doit être considéré comme un outil de travail pour les administrations publiques et les opérateurs économiques intéressés qui, de maintenant jusqu’en 2000, devront entreprendre des actions pour la valorisation environnementale, culturelle et touristique nécessaires à l’élaboration d’une offre compétitive au niveau européen”.
INITIATIVES INSTITUTIONNELLES INITIALES
Les célébrations du trentième anniversaire débutent le 1er mars à Londres, avec une réunion symbolique à la British Library, qui abrite l’ancien “journal de Sigerico” : le manuscrit de 990 ap. J.-C. a servi de base historique pour la reconstruction du parcours contemporain de la Via Francigena. L’Association Européenne de la Via Francigena (AEVF) participe à cet événement aux côtés de la Confrérie des Pèlerins de Rome et de la ville de Canterbury.
L’Association Européenne de la Via Francigena se prépare à célébrer cet événement important avec deux Assemblées Générales prévues pour le 26 avril à Vevey (Canton de Vaud, Suisse) et le 18 octobre à Monte Sant’Angelo, en Pouilles. Aux côtés de l’Assemblée, des visites d’étude, des promenades, des expositions, des événements culturels, des conférences et de nombreux moments de convivialité sont prévus. Des moments de célébration importants sont prévus pour l’événement de Vevey, notamment l’inauguration d’une exposition sur la Via Francigena avec des panneaux exposés sur la “Place du Marché” et une “déclaration” officielle pour réaffirmer les valeurs culturelles associées à l’itinéraire de la Via Francigena.
En plus des deux assemblées de l’AEVF, il y a l’ “Académie de Formation” sur les itinéraires culturels prévue du 4 au 7 juin à Brindisi. L’événement, soutenu par la région des Pouilles avec la contribution de la municipalité de Brindisi et en collaboration avec l’ “Association Brindisi et les Anciennes Routes”, accueillera des gestionnaires de 48 itinéraires européens et mettra l’accent sur la Via Francigena. L’AEVF est l’organisme organisateur.
Le 13 avril à Fidenza, lors du Festival Francigena Fidenza (11-14 avril), une conférence scientifique organisée par l’AEVF avec le soutien de la municipalité et en collaboration avec l’Université de Parme est prévue pour célébrer les 30 ans de l’itinéraire culturel, en présence d’experts en histoire, tourisme, géographie, paysage et anthropologie.
Le nouveau site web et l’application, disponibles en quatre langues, financés par le Ministère italien du Tourisme avec la région du Latium en tant que chef de file, seront lancés d’ici la fin de l’année. Le projet prévoit également une campagne de promotion internationale de la Via Francigena sur 18 mois. Cette activité de communication et de marketing aura des répercussions sur l’ensemble de l’itinéraire européen de la Via Francigena.
Le site web, véritable catalyseur de toutes les initiatives sur la Via Francigena, introduit une nouvelle fonctionnalité importante en avril : le lancement de la nouvelle section dédiée au trentième anniversaire. Une chronologie retracera l’histoire de la Via Francigena sur cette période, ainsi qu’une collection de réflexions et de témoignages d’autorités “ambassadrices” de la Via Francigena et de témoignages de pèlerins. Ce matériel aidera à préserver l’identité et l’histoire de la Via Francigena : “L’histoire est la mémoire”, comme l’a rappelé le médiéviste Jacques Le Goff, grand défenseur de la Via Francigena, qu’il appelait “un chemin de cultures”.
Les numéros de juin et décembre 2024 du magazine “Via Francigena” présenteront également des analyses approfondies et des réflexions sur les trente dernières années d’histoire.
MARCHES, ANIMATION ET PROMOTION
Une attention particulière à l’animation sur le territoire est prévue avec de multiples initiatives et marches organisées par l’AEVF en collaboration avec des partenaires de projet et des associations locales dans les quatre pays traversés. Nous marcherons également grâce au nouveau projet européen ERASMUS Sport “Hike”, qui démarre en avril. Les zones identifiées pour les activités se trouvent en Italie, en Grèce et en Turquie.
L’AEVF participe également à la significative relève “La Grande Randonnée vers Paris” organisée par la FFRandonnée – Fédération Française de la Randonnée pédestre, en prévision des Jeux olympiques de Paris. Parmi les 10 000 km de marche prévus dans toute la France, du 31 mars au 14 avril, l’association sera présente sur le sentier Via Francigena-GR145 dans les territoires du Doubs, de la Haute-Saône, de la Haute-Marne et de l’Aube.
2024 sera certainement une année importante pour la Via Francigena. Nous sommes prêts à la célébrer, à l’honorer, à la parcourir et à la faire revivre pour célébrer au mieux cet anniversaire !
2024 sera une année cruciale pour le monde de la Via Francigena. D’une part, elle célèbre le 30e anniversaire de la certification de la Via Francigena comme itinéraire culturel du Conseil de l’Europe en 1994. D’autre part, c’est l’année qui précède le Jubilé 2025, en vue duquel de nombreuses initiatives liées au tourisme religieux et culturel ont été lancées. Parmi celles-ci, le projet “1 milliard de pas pour la paix”, auquel notre association a décidé de s’associer. Il s’agit d’une initiative internationale dans laquelle cent chemins de pèlerinage européens organiseront quelques jours de pèlerinage auxquels participeront des centaines de personnes.
L’initiative part de la conviction que les chemins constituent une communauté internationale de paix, de protection de la nature et de fraternité des peuples. Et quelle meilleure occasion que la veille du Jubilé 2025, qui débutera officiellement le 24 décembre 2024 et qui entraînera un grand afflux de pèlerins à Rome dès la fin de cette année ?
Outre la Via Francigena, les chemins adhérents sont la Romea Strata et la Via Romea Germanica (avec laquelle notre association collabore depuis trois ans pour la valorisation du patrimoine thermal dans le cadre du projet européen Horizon 2020 rurAllure), la Via degli Dei, le Cammino Celeste, le Cammino di Sant’Antonio, la Via di Francesco, le Cammino Francescano della Marca, le Cammino Minerario di Santa Barbara, pour n’en citer que quelques-uns.
Pour célébrer la clôture de l’initiative, une marche de la fraternité aura lieu en 2025 et un concert sera organisé avec la remise au Saint-Père de la “Déclaration des chemins de la paix” signée par les chemins adhérents. Pour recevoir toutes les mises à jour sur les initiatives à venir, nous vous recommandons de vous abonner à la lettre d’information mensuelle de l’AEVF.
Les activités de l’année 2024 sur la Via Francigena ont commencé et, comme chaque année, nous jetons un coup d’œil sur les statistiques et les chiffres enregistrés par l’Association Européenne de chemins de la Via Francigena à travers la distribution des lettres de créance de l’AEVF.
L’année 2023 a confirmé une importante présence internationale le long de l’itinéraire, confirmant la dimension mondiale de la Via Francigena, qui est de plus en plus recherchée également par un public jeune provenant de continents non européens. Sur ce point, le guide en anglais de la maison d’édition londonienne Cicerone, qui a mis en circulation les trois volumes Canterbury-Lausanne, Lausanne-Lucca et Lucca-Rome, a certainement joué un rôle important. La présence de pèlerins dans la partie sud, c’est-à-dire le long de la Via Francigena dans le sud, est également en augmentation.
Les pèlerins qui ont rempli le questionnaire lors de la remise de leur attestation étaient au nombre de 3.840, soit à peu près le même nombre que l’année précédente. Comme toujours, l’AEVF parle d’estimations et non de statistiques officielles, car d’autres titres sont également distribués, surtout en Europe, et le nombre de marcheurs qui parcourent chaque année des tronçons de 8 à 10 jours, utilisant ainsi le même titre pendant plusieurs années, est en augmentation.
Le nombre de titres AEVF distribués est de 15 667, et le nombre de points de distribution de passeports de pèlerins est de 118, avec une augmentation en France et en Suisse.
PROFIL DU VOYAGEUR
MODE DE VOYAGE
La plupart des pèlerins ont choisi de parcourir le chemin à pied (86%), ce qui représente une légère augmentation par rapport à l’année précédente. Les 14% restants ont voyagé à vélo, bien que quelques pèlerins individuels aient été enregistrés en train de parcourir certaines parties du chemin à cheval.
ÂGE
L’âge des marcheurs de la Via Francigena confirme la tendance de l’année dernière, qui avait vu une augmentation du nombre de jeunes pèlerins. En 2024, les 25-34 ans et les 55-64 ans se disputent la première place avec 22%. Le groupe des 45-54 ans se situe légèrement en dessous, avec 21,4 %. Les 35-44 ans représentent 14 %, tandis que les moins de 25 ans et les plus de 65 ans représentent respectivement 10,6 % et 10 %.
GENRE
La composante masculine est de 51% et la composante féminine de 49%, avec une augmentation dans ce dernier groupe par rapport à l’année précédente.
NATIONALITÉ
Les données relatives à la nationalité sont importantes. L’année 2023 confirme la dimension internationale de la Via Francigena, portant à 55 le nombre de pays représentés le long de l’itinéraire. Le groupe le plus important de marcheurs reste italien, avec une part en baisse de deux points à 68% contre 70% en 2022. Il est important de souligner le grand essor des pèlerins en provenance des États-Unis, en deuxième position en nombre de présences. Juste derrière, dans l’ordre, on trouve la Suède, la France et l’Australie. L’intérêt de la Via Francigena en dehors de l’Europe s’étend de l’Afrique du Sud à la Colombie, de Singapour à la Nouvelle-Zélande.
MOIS DE DÉPART
L’une des plus grandes différences par rapport à l’année précédente est le mois de départ, avec avril en première position (22%). Près d’un pèlerin sur quatre part à cette période. Le mois de septembre suit avec 16,5 %, puis le mois d’août avec 14 % et le mois de mai avec 13 %. Les mois de juin et octobre se situent respectivement à 9% et 7%.
LIEU DE DÉPART ET D’ARRIVÉE
En ce qui concerne le lieu de départ, 2023 enregistre un podium entièrement toscan, avec Lucques (13 %), San Miniato (11 %) et Sienne (7 %). La ville de Lucques occupait déjà la première place l’année précédente, se confirmant ainsi comme un point de départ privilégié pour ceux qui empruntent la Via Francigena dans le but d’atteindre Sienne ou Rome comme destination. Parmi les points de départ, les premières villes de la liste sont Bolsena, Gambassi Terme et Rome. Le Colle del Grand San Bernardo (Suisse) et la ville de Canterbury (Royaume-Uni) figurent également dans le top 10, et enfin Fidenza en Émilie-Romagne, siège de notre association.
En ce qui concerne les destinations de pèlerinage, la première place revient à Rome, avec 44%. L’arrivée dans la Ville éternelle, au tombeau des saints Pierre et Paul, représente un objectif important pour ceux qui se mettent en route. En deuxième position, on trouve Sienne, avec 24 %. Les destinations importantes qui ont également été fréquemment atteintes sont Santa Maria di Leuca, point d’arrivée de la Via Francigena dans le sud, le col du Grand-Saint-Bernard et Canterbury, pour ceux qui ont marché du sud vers le nord.
LES MOTIVATIONS
Les motivations pour parcourir la Via Francigena confirment l’intérêt pour le partage (50%), élément cité en premier lieu. En effet, la marche est avant tout une occasion de partager l’expérience, un dîner entre amis, une discussion sur l’itinéraire ou un moment à l’auberge avec des voyageurs rencontrés en chemin. En tête des motivations figurent également les motivations culturelles et touristiques (38 % et 35 %), ainsi que la recherche spirituelle et personnelle (35 %). Viennent ensuite les motivations environnementales, sportives, religieuses et gastronomiques.
SEUL OU EN COMPAGNIE
Des données qui contrastent avec celles de 2022, où 54 % des personnes interrogées ont déclaré préférer voyager avec trois personnes ou plus. L’année dernière, le voyage en couple arrivait en tête (39,5 %), suivi du voyage en solitaire (36,5 %) et enfin du voyage en groupe – au moins trois personnes – (24 %).
LE TESTIMONIUM À ROME
Une nouvelle importante concerne l’accueil des pèlerins à Rome. L’année dernière, le service de la Fabbrica di San Pietro a été activé, avec un bureau dédié dans la Basilique. Le bureau d’accueil est ouvert de 7h30 à 18h30 tous les jours. Le mercredi (en cas d’audience papale sur la Piazza) de 13h00 à 18h30. En outre, une messe des pèlerins est célébrée tous les jours à 18h00 à l’autel de la cathédrale. 3 319 pèlerins de 55 pays différents (33 européens et 22 non-européens) ont rempli les statistiques facultatives sur la réception du Testimonium. Les mois les plus chargés ont été août (563 formulaires), septembre (660 formulaires) et octobre (537 formulaires). L’origine géographique internationale est tout à fait conforme aux données de l’AEVF : dans l’ordre, l’Italie, l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, l’Australie. La forte présence allemande, qui n’apparaît pas en grand nombre dans les lettres de créance de l’AEVF, se justifie par le fait que les pèlerins utilisent généralement la lettre de créance distribuée par un tour-opérateur national.
ARRIVÉE À BRINDISI
En 2023, l’accueil de la Statio Peregrinorum à Brindisi, dans les Pouilles, a soutenu l’animation locale et la distribution des témoignages laïcs à l’Accademia degli Erranti (Ex Convento delle Scuole Pie), un magnifique lieu monumental où l’A.P.S. Brindisi e le Antiche Strade offre de nombreux services aux pèlerins, aux voyageurs et aux marcheurs (ouvert du lundi au samedi de 10 à 12 heures et de 16 à 20 heures). Au total, 133 pèlerins ont été accueillis et 103 témoignages ont été remis.
LA VIA FRANCIGENA SUR LE WEB
La Via Francigena a également suscité un vif intérêt sur le web, avec environ 450 000 utilisateurs uniques et près de trois millions de pages consultées sur le site www.viefrancigene.org.
66% des visiteurs ont consulté le site sur des smartphones, 31% sur des ordinateurs de bureau et 2% sur des tablettes. 62,41% des visiteurs venaient d’Italie (67,86% en 2022), mais la bonne nouvelle est l’augmentation des visiteurs de France (8,88%), de Suisse (3,72%), du Royaume-Uni (3,70%) et des États-Unis (3,23%). Le nombre total de visiteurs internationaux a augmenté de 5% par rapport à 2022.
Sur le site, 53% des visiteurs sont des hommes et 47% des femmes. La répartition par âge est la suivante : 25-34 : 25,6% ; 35-44 : 25,5% ; 45-54 : 21,5% ; 18-24 : 16,6% ; 55-64 : 16,3% ; 65+ : 9,7%.
La page la plus visitée a été la page “itinéraire” avec 152 179 vues.
L’étape la plus visitée est “San Gimignano-Monteriggioni”, avec 16 726 vues.
*Données extrapolées à partir de la distribution des lettres de créance de l’AEVF et de la remise de témoignages à Rome.
Un budget de 15 millions d’euros alloué par le gouvernement italien pour les sentiers de randonnée en Italie Une bonne nouvelle pour la Via Francigena et le tourisme lent provient de l’approbation par le gouvernement italien de la loi de finances 2024.
Dans le cadre de la relance et de la promotion touristique des itinéraires des “chemins religieux”, le fonds pour les infrastructures du système des chemins en Italie a été refinancé pour les années 2024, 2025 et 2026 pour un total de 15 millions d’euros. Grâce à ces ressources, il sera possible de subventionner de nombreux projets qui ont été admis dans le récent appel à propositions du ministère italien du tourisme.
Cinq projets sur la Via Francigena avaient déjà été admis au financement en 2023 dans le cadre du fonds pour les itinéraires pédestres. Les bénéficiaires étaient la province de Sienne (Toscane), les communes de Saint-Oyen (Val d’Aoste), Pontremoli (Toscane) et Berceto (Émilie-Romagne), ainsi que le diocèse de Massa Carrara-Pontremoli (Toscane). Grâce à cette récente extension du fonds ministériel, d’autres territoires sont également inclus dans la liste : les municipalités de Campagnano (Latium), Otranto et Poggiardo (Pouilles), Donnas (Vallée d’Aoste), Santo Stefano Magra (Ligurie). (Lien vers la liste complète : https://www.ministeroturismo.gov.it/wp-content/uploads/2023/12/Cammini-religiosi_Graduatoria-delle-domande_v01.pdf).
Le Jubilé de 2025 est également au centre de la manœuvre : un fonds de 75 millions d’euros en 2024, 305 millions d’euros en 2025 et 8 millions d’euros en 2026 ont été créés pour la planification et la mise en œuvre de travaux et d’interventions fonctionnels à l’événement.
* les participants qui ne sont pas membres d’AEVF ne peuvent participer aux travaux de la réunion qu’en tant qu’auditeurs, le droit de vote étant réservé aux membres
L’Assemblée Générale et les événements à Viterbo sont ouverts au public sur inscription.
Le réseau international de l’AEVF se réunit à nouveau en présence après l’Assemblée Générale de Canterbury (comté de Kent, Royaume-Uni) qui a connu un grand succès en avril 2022. Le principal point à l’ordre du jour sera la discussion sur le statut de la candidature de la Via Francigena en tant que site du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’attention se portera ensuite sur les principaux projets en cours en Angleterre, en France, en Suisse et en Italie. Enfin, un accent particulier sera mis sur les bonnes pratiques concernant le parcours, l’accueil et la signalisation.
Le rendez-vous de Viterbo comprend, outre l’assemblée statutaire à laquelle participent les 214 communes membres et les 70 associations amies, une série de rencontres, d’événements culturels, de visites guidées, de moments conviviaux et la promenade “I Love Francigena” du 13 au 15 octobre.
Le chemin qui vise à conduire en 2025 à la reconnaissance de la Via Francigena comme un site du patrimoine mondial de l’UNESCO (l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) franchit une nouvelle étape décisive avec le renouvellement du protocole d’accord entre les sept régions italiennes de l’itinéraire de Sigeric, le ministère de la Culture et le ministère des Affaires étrangères.
C’est ce qui a été décidé lors d’une réunion qui s’est tenue le 6 juillet à Florence, à la présidence de la Région Toscane, avec la participation du président Eugenio Giani, des sous-secrétaires d’État des ministères de la Culture et des Affaires étrangères, Lucia Borgonzoni et Benedetto Della Vedova, le président de l’Association européenne de la Via Francigena Massimo Tedeschi, Maria Pianigiani, point focal UNESCO du ministère de la Culture, et Roberta Pesci, chef de section UNESCO du bureau de la coopération culturelle dans le domaine multilatéral du ministère des Affaires étrangères.
Des représentants des régions italiennes traversées par la Via Francigena de Sigeric étaient présents : Jean-Pierre Guichardaz, conseiller pour les Biens culturels et le Tourisme du Val d’Aoste ; Stefano Bruno Galli, conseiller pour l’Autonomie et la Culture de la Lombardie ; Alessandro Piana, vice-président de la Ligurie ; Andrea Massari, président de la Province de Parme, pour la Région Emilie-Romagne ; et Roberto Ottaviani, directeur de l’Agence du Tourisme du Latium.
“Le protocole“, a déclaré le sous-secrétaire Borgonzoni, “marque une nouvelle étape fondamentale vers la reconnaissance de la Via Francigena en tant que site du patrimoine mondial. Un défi commencé il y a des années, que le ministère de la Culture a su relever rapidement, en travaillant sans relâche aux côtés des régions. L’inscription de cet itinéraire historique sur la liste de l’UNESCO donnerait une forte impulsion à la croissance culturelle et sociale, touristique et économique des territoires concernés.”
Le président de l’AEVF, Massimo Tedeschi, a rappelé les différentes étapes du processus de candidature, “qui a commencé en 2010 avec l’initiative de la province de Sienne, a repris en 2015 à Fidenza avec la réunion des municipalités qui a relancé le projet. En 2017, une analyse préliminaire de l’itinéraire italien a été réalisée par l’AEVF, à la demande des régions de Toscane et de Lombardie. En 2020, l’étude thématique européenne englobant l’ensemble de la Via Francigena de Sigéric, de Canterbury à Rome, a été réalisée par l’AEVF. La prochaine étape cruciale consiste à impliquer les cinq pays de la Via Francigena – Royaume-Uni, France, Suisse, Italie et Vatican – dans l’approbation de l’étude thématique européenne, permettant ainsi à chaque pays de procéder à sa propre candidature.”
L’accord est déjà entré dans la phase opérationnelle avec la prochaine réunion technique convoquée le 20 juillet. La Région Toscane présidera le comité de coordination dans lequel tous les signataires sont représentés. L’Association européenne des chemins de la Via Francigena fournira un soutien technique et scientifique.
Outre la candidature, les actions d’amélioration des infrastructures se poursuivront, de la sécurité à l’accueil, en passant par la signalétique et l’accessibilité, afin d’apporter des réponses quotidiennes et concrètes aux milliers de pèlerins, venus du monde entier, qui empruntent la Via Francigena.
L’espoir unanime est que d’ici 2025, année du Jubilé, le dossier pour la reconnaissance de l’itinéraire italien de la Via Francigena dans la liste mondiale de l’UNESCO puisse être déposé.
Plus de 1 400 personnes envahissent joyeusement le chemin de la Via Francigena et de la Via Romea d’Acquapendente à Bagnoregio pour le Marathon Francigena Romea, avec des étapes de 10, 20 et 42 km.
Une journée pratiquement estivale, ensoleillée et chaude, plus de 30 degrés. Un jour de grande fête, qui coïncidait avec l’anniversaire de la République italienne. Cette année, le Marathon Francigena Romea a été honoré par un marcheur et invité illustre, le ministre italien du Tourisme Massimo Garavaglia, qui a parcouru le tronçon Acquapendente – Bolsena (25 km) : un signal important de la proximité du gouvernement italien avec la Via Francigena et le slow tourisme, un secteur en pleine croissance et expansion avec d’importantes répercussions touristiques et économiques sur les territoires. Dans cette phase post-pandémique, il y a un désir encore plus grand pour la Via Francigena, pour les marches en plein air, à pied ou à vélo.
“Je ne pensais pas faire si peu d’efforts pour marcher 24 km“, a commenté la ministre Garavaglia, “c’est tellement agréable de marcher au milieu de forêts et de beaux paysages, en discutant avec tant de gens et dans différentes langues. C’était ma première expérience et ce ne sera certainement pas ma dernière“.
Le marathon de la Via Francigena a maintenant dix ans, puisque la première édition a eu lieu en 2013. Dès le début, la formule a été choisie pour marcher 10, 21 ou 42 km, une distance qui coïncide avec la longueur d’un véritable marathon.
L’événement s’est consolidé d’année en année, devenant un moment de fête pour toute la zone traversée – mais aussi un exemple à suivre, à tel point que les années suivantes, deux initiatives ” sœurs ” ont été lancées : le Marathon Francigena Toscane et le Marathon Via Francigena Val Susa.
Les raisons du succès du Marathon Francigena du Latium sont nombreuses : il y a tout d’abord la grande synergie entre les institutions (Acquapendente, San Lorenzo, Bolsena, Bagnoregio), les associations (section CAI Viterbo et associations locales) et les opérateurs privés qui travaillent ensemble en harmonie. Et puis il y a la passion, beaucoup de passion. Dans les coulisses, depuis la première édition, se trouve un grand ami de la Via Francigena et amoureux du sport, Sergio Pieri, alors fonctionnaire de la municipalité d’Acquapendente. Avec lui, de nombreux autres passionnés qui ont toujours collaboré dans l’esprit de partager la Via Francigena. Ce n’est pas un hasard si cet événement à succès, qui réunit familles, jeunes et moins jeunes, coureurs et sportifs, s’est depuis étendu à d’autres régions, devenant un rendez-vous fixe également inclus dans le calendrier des initiatives annuelles auxquelles l’Association européenne des chemins de la Via Francigena participe depuis la première édition.
La ministre Garavaglia était accompagné de deux autres personnes du ministère du Tourisme : Palmiero Perconti, conseiller pour les événements jubilaires, et Stefano Mantella, responsable de l’unité PNRR. J’ai eu le plaisir de partager avec eux cette partie fascinante du voyage et j’ai été surpris par le rythme soutenu de leur marche à près de 6 km/h ! Mais qui a dit que le ministère et le gouvernement ne marchent pas ? Non seulement ils le font, régulièrement, mais ils sont aussi bien entraînés ! Malgré le rythme soutenu, nous avons eu tout le temps de profiter des paysages à couper le souffle, de rencontrer des gens et de remercier les administrations municipales d’Acquapendente et de San Lorenzo, ainsi que les associations qui nous ont accueillis à bras ouverts. C’est le bel esprit de la marche.
Pendant et à la fin de l’étape, il y a eu beaucoup de temps pour réfléchir à l’avenir de la Via Francigena, également dans la perspective du Jubilé 2025, en se référant aux services qui sont de plus en plus demandés par les voyageurs. Le ministre Garavaglia a souligné, comme il l’a déjà fait en d’autres occasions, que “la Via Francigena et les itinéraires pédestres représente un tourisme authentique fait de personnes et d’excellences, capable de favoriser la renaissance économique de nombreuses régions. Il s’agit d’une forme de tourisme qui prend de plus en plus d’ampleur et qui, de phénomène de niche, devient une véritable tendance de masse capable de donner une impulsion au redémarrage du tourisme de qualité”.
Ce fut une fête de la République italienne célébrée sur la Via Francigena, dans la joie et les moments de partage, en redécouvrant le temps et le plaisir de se rencontrer.
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EAVF General Assembly, Pavia (Italy) | 20 October 2023