Via Francigena

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En route de Londres à Canterbury sur la Francigena Britannica : quand le projet devient réalité

Une année 2025 en marche sur la Francigena Britannica : la connexion entre Londres et Canterbury figure parmi les nouveautés les plus intéressantes de l’année jubilaire. Voici tous les détails sur ce nouvel itinéraire, approuvé lors de la dernière Assemblée Générale de l’AEVF et bientôt inauguré officiellement.

Sept étapes, 146 km à parcourir à pied ou à vélo à travers le sud de l’Angleterre, une connexion d’une grande valeur culturelle. C’est ainsi que se présente la Francigena Britannica : une extension de la Via Francigena qui, en suivant d’anciens sentiers, relie la vibrante capitale anglaise à Canterbury, ville du célèbre archevêque Sigéric et point kilométrique zéro de la Via Francigena.

Francigena Britannica : le projet de la CPR devenu réalité

Ce projet ambitieux est né au sein de la Confraternity of Pilgrims to Rome (CPR). Cette association de bénévoles affiliée à l’AEVF rassemble les marcheurs anglophones depuis 2006 et œuvre depuis 2021 à la reconnaissance officielle de la Francigena Britannica.

Le nouvel itinéraire reliant la cathédrale de Southwark à Londres à la ville de Cantorbéry suit l’ancienne route de pèlerinage connue sous le nom de Via Britannica, que Geoffrey Chaucer a décrite dans Les Contes de Cantorbéry au XIVe siècle. La Via Britannica représente donc une voie de pèlerinage importante en soi, mais aussi une extension logique, naturelle et culturelle de l’itinéraire certifié de la Via Francigena.

Une opportunité à ne pas manquer pour le développement de la Francigena et du tourisme lent en Angleterre, qui a ainsi permis de voir grand et de poser les bases du projet de la Francigena Britannica.

Des premières vérifications à l’approbation des membres de l’AEVF

Après de longues années d’études, la rédaction minutieuse du dossier et sa transmission à l’AEVF pour évaluation, l’été 2024 a marqué un tournant décisif pour le projet, désormais en bonne voie vers sa concrétisation :

  • En juin, une inspection technique du parcours a eu lieu, en présence de Luca Bruschi et Luca Faravelli, respectivement directeur et chef de projet de l’AEVF, accompagnés de Giancarlo Laurenzi, président honoraire de la CPR.
  • En juillet, les évêques de Londres, Southwark et Douvres se sont joints à l’association caritative Pilgrims to Rome pour le premier événement officiel sur le parcours.

Le vendredi 18 octobre 2024, l’Assemblée Générale de l’AEVF, réunie à Monte Sant’Angelo, dans les Pouilles, a voté à l’unanimité en faveur de l’approbation de la Francigena Britannica.

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L’itinéraire en bref

La Francigena Britannica croise en réalité sept sentiers déjà bien balisés : Thames Path, Green Chain Walk, Darent Valley Walk, Pilgrims Way, North Downs Way, Medway River Walk et Stour Valley Way. Seuls 21 km ont été spécifiquement aménagés pour ce projet.

Les 7 étapes officielles sont réparties comme suit :

  • Londres (cathédrale de Southwark) – Abbey Wood – 17 km
  • Abbey Wood – Dartford – 21 km
  • Dartford – Otford – 20 km
  • Otford – Peter’s Bridge – 24 km
  • Peter’s Bridge – Hollingbourne – 19 km
  • Hollingbourne – Boughton Lees – 21 km
  • Boughton Lees – Canterbury – 24 km

L’itinéraire européen prévoit toujours que Canterbury reste le point kilométrique zéro de la Via Francigena. Cependant, grâce à cette nouvelle extension, la Via Francigena au Royaume-Uni couvrira désormais 177 km en traversant Londres, Dartford, Cantorbéry et Douvres.

Londres et Rome se rapprochent

Soutenu avec force par l’AEVF et l’administration de Cantorbéry, ce projet rapproche encore plus Londres et Rome en cette année cruciale pour la Via Francigena et les routes de pèlerinage. Une année marquée d’un côté par le Jubilé et de l’autre par un intérêt croissant pour la randonnée et le slow travel, attirant des voyageurs de plus en plus sensibles aux questions de durabilité et d’empreinte écologique, même en voyage.

Dans ce contexte, nous sommes convaincus que la Francigena Britannica sera une nouveauté très appréciée des pèlerins, des amateurs d’activités de plein air et des voyageurs curieux du monde entier !

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Via Francigena du Sud : le nouveau guide de CICERONE Press

Lancement imminent : “Walking the Via Francigena Pilgrim Route – Part 4” – Le nouveau guide en anglais publié par Cicerone Press accompagne les pèlerins dans la dernière partie du chemin de la Via Francigena, de Rome à Santa Maria di Leuca, en passant par les fascinantes villes de Monte Sant’Angelo, Bari, Brindisi et Lecce.

Rédigé par Sandy Brown et Nicole Bukaty, cet ouvrage couvre les 940 derniers kilomètres du parcours, divisés en 52 étapes. Il offre aux lecteurs des conseils et des suggestions pour découvrir également des lieux moins connus, ainsi que toutes les informations utiles sur les services, l’hébergement, la logistique et bien plus encore.

Le guide de Cicerone sur la Via Francigena en Italie du Sud sera disponible à partir du 15 avril 2025, mais il est déjà possible de le précommander ici à prix réduit. Une occasion unique d’obtenir en avant-première ce précieux compagnon de voyage, qui guidera les pèlerins à travers certains des paysages les plus enchanteurs d’Italie, de l’ancienne Via Appia aux plages du sud, en passant par les merveilles du Parc National du Gargano.

La Via Francigena du Sud sur la scène internationale

Le projet a été soutenu par la Région des Pouilles dans le but d’offrir un outil essentiel aux nombreux pèlerins qui emprunteront la Via Francigena du Sud à l’occasion du Jubilé 2025 et dans les années à venir. En effet, la section sud de la Via Francigena devient de plus en plus populaire, y compris auprès des randonneurs et cyclistes étrangers – comme le démontrent les statistiques des dernières années – et la sortie de ce volume en anglais marque une étape importante pour son développement et sa promotion.

Cette initiative s’inscrit dans l’engagement plus large de la Région, qui a consacré sept années à la planification et au développement des “Cammini del Sud” (Chemins du Sud), avec pour objectif d’internationaliser et de valoriser ces itinéraires. Comme le souligne Angelofabio Attolico, coordinateur du volume, dans la préface du guide : “En 2019, imaginer avoir les bases techniques nécessaires pour proposer un projet international de ce type relevait de l’utopie pure. Aujourd’hui, nous sommes heureux qu’un des éditeurs les plus reconnus du monde anglophone ait inclus l’un de nos chemins dans son catalogue.”

L’initiative s’intègre également parfaitement au projet de l’AEVF, soutenu par la Région du Latium à l’occasion du Jubilé 2025 : un journal de voyage qui commence justement avec la Via Francigena du Sud, dont les deux premiers chapitres sur les Pouilles et la Campanie sont déjà disponibles.

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Les offices de tourisme et ADT ensemble pour promouvoir la Via Francigena GR®145


Jeudi 13 février 2025, l’AEVF a organisé une réunion à destination des offices de tourisme et ADT se trouvant le long de la Via Francigena GR®145 en France. Plus d’une vingtaine de participants étaient présents, dont des membres de l’AEVF (Calais, Wisques, CCPL, CABBALR). 

L’AEVF a présenté l’enquête qualitative sur le profil des randonneurs/pèlerins de la Via Francigena, les outils de communications et les activités de promotion et partenariat de l’AEVF avec la FFRandonnée et la Fédération Française Via Francigena (FFVF). Un accent important a été mis sur l’impact économique du chemin.

La ville de Calais a présenté les aménagements et activités liés à la Via Francigena. L’itinéraire est devenu un important moteur du développement culturel et touristique de la ville grâce à l’implication de la commune, de l’office du tourisme, des associations locales et des professionnels du tourisme.

L’office de tourisme de Béthune Bruay et la CABBALR ont ensuite exposé les différents supports de communications dynamiques sur internet, les réseaux sociaux et les ateliers participatifs pour impliquer les acteurs locaux dans la promotion de l’itinéraire. 

L’office de tourisme des 4 Rivières a montré un exemple d’évènement local organisé avec tous les acteurs du territoire pour faire rayonné la Via Francigena et un jeu interactif sur application, l’Explor Game « Sigéric au pays des 4 Rivières ». 

Un échange s’en est suivi avec l’ensemble des participants sur les statistiques, les hébergements et les pistes pour améliorer la communication.

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La Via Francigena 2024 en chiffres

La saison des chemins approche et, comme chaque année, nous jetons un regard sur les chiffres de la Via Francigena en 2024 et sur les estimations du flux de pèlerins, enregistrés par l’Association Européenne des Voies Francigènes à travers la distribution des crédenciales AEVF.

2024 a confirmé une importante présence internationale tout au long de l’itinéraire, qui chaque année s’affirme comme une destination – et une expérience – de plus en plus prisée, capable d’attirer également les jeunes et recherchée par un public toujours plus international, provenant aussi de continents extra-européens. À l’appui de ce constat, un rôle important est joué par les nouveaux guides en langue anglaise de l’éditeur londonien Cicerone, qui vient de publier le quatrième volume sur la section sud de la Via Francigena, complétant ainsi la collection des trois volumes existants : Canterbury-Losanna, Losanna-Lucca, et Lucca-Rome.

LES CREDENTIALES EN 2024 : VOYONS LES CHIFFRES

Cette année encore, l’AEVF a analysé les chiffres issus de la distribution des crédentiales par l’association. Les pèlerins qui ont rempli le questionnaire au moment de la réception de la crédentielle étaient au nombre de 3 885.

Les données qui en ressortent doivent être considérées comme des estimations indicatives, et non comme des chiffres absolus. Il convient également de faire quelques considérations :

  • À ce jour, il n’existe pas d’observatoire officiel qui surveille les flux des marcheurs sur la Via Francigena ;
  • Statistiquement, 30 % des pèlerins utilisent la même crédentielle plusieurs fois, en particulier ceux qui parcourent des sections de 7 à 10 jours avec la même crédentielle sur plusieurs années ;
  • 20 % des voyageurs ne utilisent pas la crédentielle ;
  • D’autres crédentiels circulent également, en plus de ceux de l’AEVF.

En 2024, le nombre de crédentiels AEVF distribués a été de 14 595, et le nombre de points de distribution du passeport du pèlerin a été de 125.

PROFIL DES VOYAGEURS
MODES DE VOYAGE

On constate une légère augmentation du nombre de pèlerins qui choisissent de faire le chemin à pied, représentant la grande majorité des personnes interrogées (87 % contre 86 % en 2023). En revanche, le nombre de cyclistes a légèrement diminué (13 % contre 14 % en 2023). Il est aussi notable qu’il y a eu 7 pèlerins qui ont parcouru certains tronçons de l’itinéraire à cheval, contre un seul cas en 2023.

ÂGE

Les données concernant l’âge des personnes qui fréquentent la Via Francigena confirment la tendance de l’année dernière, qui avait vu une augmentation du nombre de jeunes pèlerins. En 2024, les tranches d’âge sous les 25 ans (20,7 %) et 55-64 ans (20,8 %) se partagent la première place. Un peu en dessous, les tranches 45-54 ans et 25-34 ans suivent respectivement avec 17 % et 16,7 %. Le groupe des plus de 65 ans est à 14 %, suivi par celui des 35-44 ans (10 %).

GENRE

En ce qui concerne le genre, les données restent en ligne avec celles de 2023, avec une légère prévalence de la composante masculine (51,4 %) par rapport à la féminine (48,8 %), cette dernière ayant toutefois augmenté ces dernières années.

NATIONALITÉ

En tendance avec 2023, le groupe des marcheurs le plus nombreux reste celui des Italiens, dont la proportion augmente de presque trois points (70,7 % contre 68 % l’année dernière). Suivent la France, les États-Unis, et font leur entrée dans le top 5 le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Un peu plus bas, on trouve l’Allemagne, la Belgique et l’Australie.

L’intérêt en dehors de l’Europe pour la Via Francigena a été étendu du Mexique au Japon, de la Corée à la Nouvelle-Zélande, en passant par l’Argentine et le Venezuela : l’analyse des questionnaires remplis a effectivement enregistré des visiteurs provenant de plus de 50 pays, confirmant ainsi la dimension toujours plus internationale de l’itinéraire.

MOIS DE DÉPART

Encore cette année, avril reste le mois préféré pour le départ (26 %). Cette tendance, apparue en 2023, contraste fortement avec les chiffres de 2022 qui avaient vu les trois mois d’été, août, juillet et juin, comme les mois les plus populaires pour prendre le chemin.

Toujours en contre-tendance par rapport à 2022, les départs continuent d’être de plus en plus répartis tout au long de l’année : suivent ainsi août (13,6 %), mai (12,3 %), juin (8,2 %), puis septembre, juillet et octobre.

LIEU DE DÉPART ET D’ARRIVÉE

En 2024, le podium reste tout à fait toscan, avec Lucca (19,2 %), Sienne (7,4 %) et San Miniato (6,2 %). La ville de Lucca, déjà en première position en 2022 et 2023, reste un point de départ privilégié pour ceux qui se lancent dans la Via Francigena avec l’objectif d’atteindre Sienne ou Rome. Suivent d’autres destinations toscanes (Altopascio, Gambassi Terme, San Gimignano), Rome, le Col de Grand Saint-Bernard en Suisse, Viterbe, Canterbury en Angleterre et Aoste.

En ce qui concerne les destinations de pèlerinage, Roma arrive en tête avec 40,9 %. L’arrivée dans la Ville Éternelle continue de représenter un objectif important pour ceux qui prennent le chemin et, en 2025 – année du Jubilé – nous pouvons nous attendre à une augmentation supplémentaire des arrivées à la Tombe des Saints Pierre et Paul. Suivent Sienne (24,9 %) et les destinations toscanes de Monteriggioni et San Gimignano. La top 5 est clôturée par Santa Maria di Leuca, le point terminal de la Via Francigena dans le sud.

LES MOTIVATIONS

Le partage continue d’être le moteur de nombreux départs le long de la Via Francigena et la motivation la plus citée par les personnes interrogées (42,7 %). Le chemin est avant tout une occasion de partager une expérience hors du commun, un dîner entre amis, une conversation sur le parcours ou du temps à l’auberge avec les voyageurs rencontrés en chemin. Parmi les raisons les plus citées figurent également le tourisme (33,4 %), la culture (32,4 %), la spiritualité et la recherche personnelle (24,3 %), la foi (12,5 %) et enfin les motivations environnementales, sportives et gastronomiques.

LE TESTIMONIUM À ROME

Une nouvelle importante concerne l’accueil des pèlerins à Rome, où, à partir de mai 2024 et tout au long de 2025, un nouveau service sera disponible pour soutenir les pèlerins arrivant dans la Ville Éternelle.

La Fabbrica di San Pietro, qui depuis 2022 gère le service d’accueil des pèlerins arrivant à Rome avec un comptoir dédié dans la basilique Saint-Pierre, mène un projet de bénévolat en collaboration avec la Via Romea Strata et la Fondation Homo Viator – San Teobaldo pour former les bénévoles et accueillir les voyageurs arrivant à Rome à la fin de leur pèlerinage. Les bénévoles soutiennent le personnel de la basilique et accueillent les pèlerins avec une grande empathie et sourire, dans un échange d’humanité et de chaleur. Cliquez ici pour en savoir plus sur le service.

En 2024, près de 6 000 pèlerins arrivant à Saint-Pierre ont reçu le Testimonium, contre 3 319 en 2023. Un chiffre qui devrait encore augmenter durant l’année jubilaire de 2025.

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La Via Francigena à la BIT de Milan: un avenir durable et inclusif pour le tourisme lent

Le dimanche 9 février, au stand de Regione Piemonte, AEVF a participé à la foire BIT (Bourse Internationale du Tourisme) de Rho Fieramilano, pour une rencontre centrée sur l’avenir du tourisme lent et durable le long de la Via Francigena.

Ce chemin historique qui relie Canterbury à Rome, symbole d’une tradition séculaire de pèlerinages et de voyages à pied, confirme son rôle essentiel dans le secteur et auprès des passionnés de randonnée, en se positionnant comme un exemple d’inclusivité et de durabilité.

Les protagonistes et les thématiques

Lors de la rencontre, modérée par Gabriele Garofletti, créateur de contenu en direct, connu sous le pseudonyme @iosonogaroflex, et avec les interventions de Barbara Bellini, Responsable de la valorisation touristique du territoire de Regione Piemonte, Franco Grosso, Vice-président national du Rete dei Cammini, et Luca Bruschi, Directeur de l’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena, ont été abordés les thèmes de l’inclusivité, de la durabilité et de l’expansion d’un tourisme de plus en plus orienté vers des pratiques écologiques et conscientes.

La discussion a mis en lumière l’importance du tourisme accessible le long de la Via Francigena: Regione Piemonte travaille en effet sur ce sujet depuis plusieurs années et de bons résultats ont été obtenus grâce au projet Via Francigena for All, financé par les fonds du PNRR.

L’espoir est que de plus en plus de régions suivent l’exemple de Regione Piemonte, déclenchant ainsi une tendance positive en faveur de l’inclusivité.

Le rôle des réseaux sociaux dans le tourisme lent

Une autre thématique essentielle abordée lors de la rencontre a concerné l’intérêt croissant pour la Via Francigena, qui a connu une importante croissance ces dernières années. Ce succès est également dû, comme le souligne Luca Bruschi, au bouche-à-oreille généré par les réseaux sociaux, qui ont permis au tourisme lent de connaître une véritable “renaissance”. Si les nouvelles générations, en particulier la génération Z, ont favorisé un retour à la naturalité, dépouillant les images lisses auxquelles nous avons été témoins jusqu’à présent, et les rendant aussi “réelles” que possible, cela a eu pour conséquence un changement dans la conception même du voyage.

Dans ce cadre, la Via Francigena se réaffirme comme l’une des destinations les plus prisées par ceux qui cherchent une connexion plus profonde avec les lieux et une expérience de voyage authentique et lente. L’événement a confirmé que la Via Francigena n’est pas seulement une destination physique, mais aussi une expérience transformatrice, qui favorise un tourisme respectueux de l’environnement et des personnes, de plus en plus apprécié par la nouvelle génération de voyageurs.

La rencontre a également constitué une occasion importante d’approfondir les projets européens auxquels l’AEVF participe, notamment HIKE – qui vise à promouvoir des modes de vie plus sains à travers la randonnée le long des chemins culturels et historiques européens – et DETOUR – qui a pour objectif de valoriser les petites et moyennes entreprises situées le long de la Via Francigena et d’autres itinéraires en Europe.

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Région Latium et Région Galice : Accord signé pour la promotion de la Via Francigena et du Chemin de Saint-Jacques

La Région Latium et la Région Galice ont signé un accord de coopération pour promouvoir deux grands itinéraires culturels : la Via Francigena et le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Rome, 6 février 2025 – Le jeudi 6 février, au Palais Borromée, siège de l’Ambassade d’Italie auprès du Saint-Siège, a été signé le Mémorandum de collaboration entre la Région Latium et la Communauté autonome de Galice, en présence de leurs présidents respectifs, Francesco Rocca et Alfonso Ruela Valenzuela. Cet acte officiel marque le début d’une coopération importante, visant à favoriser le dialogue et la promotion de ces deux itinéraires culturels européens, respectivement certifiés par le Conseil de l’Europe en 1987 et 1994.

À cette rencontre institutionnelle ont participé Francesco di Nitto, Ambassadeur d’Italie auprès du Saint-Siège ; Riccardo Guariglia, Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères ; Daniela Santanchè, Ministre du Tourisme ; et Mgr Rino Fisichella, Pro-Préfet du Dicastère pour l’Évangélisation.

L’accord a également pour objectif de renforcer les liens culturels entre le Latium et la Galice, de promouvoir un tourisme durable et responsable, et d’offrir de nouvelles opportunités aux pèlerins et aux voyageurs qui, à l’occasion de l’Année jubilaire, choisiront d’emprunter la Via Francigena et le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

La rencontre a été introduite par Civita Di Russo, Vice-présidente de l’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena (AEVF) et Chef adjoint du Cabinet du Président de la Région Latium. Elle a retracé le parcours qui a mené à ce mémorandum significatif, lequel s’inscrit dans un accord à l’échelle européenne, signé en novembre 2023 entre l’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena et la Fédération Européenne des Chemins de Saint-Jacques. L’événement a également vu la participation de Francesco Ferrari, Président de l’AEVF ; Aldo Patruno, Vice-président de l’AEVF ; Silvio Marino, Délégué du Maire de Rome ; Maria Pia Bariggi, Adjointe au Maire de Fidenza ; ainsi que des représentants du Groupe des Douze.

Dans le cadre de cette importante initiative institutionnelle, le mercredi 5 février, a été inaugurée au WeGil, hub culturel de la Région Latium, l’exposition « Les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe : de la Via Francigena aux Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ». L’exposition est structurée en plusieurs sections :

  • « Via Francigena, Road to Rome », un voyage de 3 200 km de Canterbury à Rome jusqu’aux Pouilles
  • Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle
  • « Les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe en Italie : un patrimoine européen »

L’inauguration a vu l’intervention de José Manuel Merelles Remy, Directeur de l’Agence de Tourisme de Galice ; Serhij Morhunov, Vice-président de la Fédération Européenne des Chemins de Saint-Jacques ; Roberta Alberotanza, Coordinatrice de la Section Itinéraires culturels ECHE Lab à l’Université de Reggio de Calabre ; Civita Di Russo, Vice-présidente de l’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena ; Antonello Aurigemma, Président du Conseil régional du Latium ; Paolo Giuntarelli, Directeur du Tourisme de la Région Latium ; et Luca Bruschi, Directeur de l’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena.

Dans son discours de clôture, Bruschi a souligné les synergies déjà en place entre les deux itinéraires culturels européens, qui collaborent dans le cadre d’un projet Erasmus consacré à la mobilité douce, à la marche, à l’accessibilité et au sport.

L’exposition est ouverte au public au WeGil jusqu’au 7 mars, tous les jours de 10h à 19h.
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L’AEVF renouvelle l’accord avec Flixbus à l’occasion du jubilé 2025

L’année 2025 représente une année cruciale pour la Via Francigena, protagoniste d’un riche programme d’initiatives destinées aux pèlerins qui, à l’occasion du Jubilé, emprunteront l’ancien chemin menant à Rome. Dans ce contexte de grande effervescence, notre Association est fière de renouveler, pour la troisième année consécutive, son partenariat avec FlixBus, une alliance stratégique qui met en valeur le tourisme durable et le voyage lent.

Dès 2024, le slow tourism s’est affirmé comme l’un des types de voyage les plus appréciés, comme le confirme le Holiday Barometer, selon lequel 78% des Italiens ont manifesté un fort intérêt pour cette forme de tourisme.

En 2025, année du Jubilé, on s’attend à une nouvelle augmentation du nombre de pèlerins et de voyageurs sur les routes de la Via Francigena, attirés par l’appel spirituel et l’expérience authentique du chemin. Ces données soulignent pour AEVF l’importance de faciliter les déplacements entre les étapes et d’assurer aux pèlerins la meilleure expérience possible tout au long du parcours, en offrant des connexions stratégiques et des codes de réduction exclusifs dédiés à ceux qui parcourent la Via Francigena avec la crédentiale officielle, grâce à l’implication de son réseau de partenaires. En première ligne, FlixBus, l’opérateur de voyages en bus qui, avec plus de 400 000 liaisons quotidiennes, relie plus de 5 600 destinations dans plus de 40 pays sur quatre continents.

«Nous sommes vraiment heureux de renouveler cet accord, qui nous permet de soutenir encore plus fermement l’émergence d’une nouvelle culture du voyage, plus immersive, responsable et attentive. La rencontre entre le réseau FlixBus et la Via Francigena, avec son itinéraire qui traverse l’Europe, est une combinaison gagnante pour dévoiler la beauté moins connue de notre continent, valorisant le lien entre les voyageurs et les communautés locales, dans une nouvelle dimension de voyage plus consciente, où la figure du touriste cède la place à celle de l’explorateur», Marco Zucchetti, Senior Manager PR & ESG Communications Manager de Flix.

Réductions et avantages à portée de crédentiale

La crédentiale de la Via Francigena, connue sous le nom de «passeport du pèlerin», permet aux voyageurs de collecter des tampons à chaque étape, certifiant leur passage. Il est possible de la faire tamponner dans des offices de tourisme, des paroisses, des établissements d’hébergement et des points de restauration. En plus d’être un joli souvenir du chemin et des kilomètres parcourus, la crédentiale offre également l’accès à des réductions et des avantages exclusifs destinés aux pèlerins, comme détaillé sur ce lien.

Grâce à la crédentiale, il est possible de bénéficier de tarifs avantageux sur le réseau FlixBus. Comment faire? C’est très simple, il suffit de suivre ces étapes:

  1. Cliquez ici et accédez au formulaire de demande du code de réduction.
  2. Entrez le code à cinq chiffres indiqué sur le recto de votre crédentiale, votre nom et votre adresse e-mail.
  3. Vous recevrez un e-mail avec votre code de réduction à saisir lors du paiement, après avoir sélectionné votre voyage sur l’App FlixBus. Pour plus de détails, consultez cette page.
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La Via Francigena à New York pour le salon Travel & Adventure Show

La Région du Latium en Italie participe au salon Travel & Adventure Show de New York pour faire connaître la Via Francigena au public américain.

En tant que chef de file du projet « Plan de communication et de promotion de la Via Francigena » (Fonds de développement et de cohésion, fiche 33 du Ministère italien du Tourisme), la Région du Latium a participé pour la première fois au salon Travel & Adventure Show di New York les 25 et 26 janvier 2025. Lors de cet événement, l’itinéraire de la Via Francigena a été présenté au grand public avec un focus particulier sur l’intégralité du parcours italien, de la Vallée d’Aoste aux Pouilles.

Le salon new-yorkais (25 000 visiteurs) est l’un des événements les plus importants consacrés au monde de l’outdoor et des sentiers aux États-Unis. Étaient présents au salon et au stand de la Via Francigena, le directeur du tourisme de la Région du Latium, Paolo Giuntarelli, accompagné du fonctionnaire Gianluca Perla. Étaient également présents la représentante ENIT pour l’Amérique du Nord, Caterina Orlando, la vice-consule Marta Mammana, la directrice de l’ICE de New York Erica di Giovancarlo et le prêtre italien Don Luigi Portarulo de la cathédrale Saint-Patrick.

Le Ministère du Tourisme et toutes les régions italiennes traversées par la Via Francigena investissent fortement dans le développement de cet itinéraire pour l’Année Jubilaire, convaincus que 2025 pourra mettre en lumière ce parcours sur une scène internationale. Il est essentiel que cet investissement se poursuive pour améliorer la sécurité, l’accueil, la signalisation et l’accessibilité du parcours, afin de soutenir au mieux les actions de promotion en cours.

Toutes les initiatives de communication sont soutenues par l’Association Européenne des chemins de la Via Francigena, qui, grâce au même financement FSC et sous la coordination de la Région du Latium, travaille à la refonte du nouveau site web et de l’application, dont les travaux devraient être achevés d’ici le début de l’été.

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AEVF en Turquie pour promouvoir l’écosystème touristique avec le projet DETOUR

Les 22 et 23 janvier 2025, notre Association a participé au lancement officiel du projet européen DETOUR (Développement d’écosystèmes touristiques résilients le long des itinéraires pédestres méditerranéens), aux côtés des autres partenaires internationaux provenant de quatre pays.

Le projet, financé par l’Union européenne à travers le programme COSME, vise à promouvoir des écosystèmes touristiques résilients et innovants en soutenant les petites et moyennes entreprises (PME) situées le long des itinéraires de randonnée méditerranéens, dont la Via Francigena, la Via Licia en Turquie, le Sentier du Sultan en Bulgarie, ainsi que les sentiers de montagne près du Mont Olympe, Kissavos et Mavrovouni en Grèce.

La réunion en Turquie a été ouverte par le Gouverneur d’Antalya, Ersin Yazıcı, qui a chaleureusement accueilli les participants en soulignant l’importance cruciale du tourisme durable pour préserver le patrimoine culturel et naturel de la région, tout en stimulant la croissance économique. Filippo Botti, Responsable des Services Administratifs de la Municipalité de Fidenza, chef de file du projet, a ensuite pris la parole pour souligner l’importance de DETOUR dans le soutien au développement local et à la transition écologique, des éléments clés pour un tourisme plus responsable et innovant.

Le projet DETOUR, prévu sur trois ans avec un budget de 2 millions d’euros, inclut la formation de 32 acteurs du tourisme et de plus de 80 PME, ainsi que l’octroi de subventions allant jusqu’à 25 000 € pour 32 projets innovants le long des itinéraires pédestres, y compris la Via Francigena, conçus pour transformer l’offre touristique.

Lors de la réunion à Antalya, les participants ont travaillé à la préparation d’un questionnaire destiné aux PME situées le long des itinéraires du projet, afin d’analyser leurs pratiques actuelles, leurs défis et leurs besoins. Les résultats de cette enquête guideront le développement de modules de formation pour doter les entreprises et les parties prenantes de compétences avancées en matière de durabilité, de numérisation et de pratiques innovantes. De plus, des journées d’information ont été planifiées pour sensibiliser et impliquer les entreprises locales.

L’événement a également offert aux participants l’occasion d’explorer la région grâce à une randonnée sur un tronçon du chemin Lycien, un magnifique sentier longeant la côte sud du pays qui s’étend sur environ 540 km, de Fethiye à Antalya.

La prochaine réunion DETOUR sera accueillie par l’Association Européenne des chemins de la Via Francigena en Italie à l’automne 2025.

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La Via Francigena en région Lombardie : les lieux à ne pas manquer

Les étapes de la Via Francigena en Lombardie sont au nombre de sept et s’étendent de la commune de Palestro, à la frontière du Piémont, traversant les provinces de Pavie et de Lodi, jusqu’à l’étape reliant Orio Litta à Piacenza, marquant le début de l’Émilie-Romagne après le passage du fleuve Pô.

Il s’agit d’un parcours d’environ 150 km répartis sur sept étapes qui raconte l’histoire de petits villages peu connus mais très fascinants, disséminés le long de rivières telles que le Sesia, le Pô et le Ticino, à travers des campagnes cultivées et des rizières. En vue du Jubilé de 2025, la Via Francigena en region Lombardie en Italie accueillera de nombreux pèlerins: grâce à la collaboration entre l’AEVF, la Région Lombardie, les provinces de Pavie et de Lodi et la commune d’Orio Litta, le projet “La Via Francigena en Lombardie, vers le Jubilé 2025” a vu le jour, dédié à la valorisation et à l’amélioration de la section lombarde de la Francigena. Les initiatives comprennent l’amélioration de la signalétique dans la province de Lodi, conformément à l’Abaco de la signalétique approuvé par l’AEVF et les régions concernées ; une série de rencontres de formation pour les entités publiques et privées sur la promotion, l’accueil, les services et la valorisation culturelle, ainsi que la diffusion de documents d’information destinés aux pèlerins. Grâce à la précieuse collaboration de Free Wheels Onlus, un Vademecum de l’accessibilité a également été réalisé, avec le soutien d’experts et d’associations, pour rendre le parcours plus inclusif.

Les lieux incontournables en Lombardie

Le long de la Via Francigena en Lombardie, de nombreux lieux d’intérêt historique, architectural, religieux et culinaire vous attendent. L’AEVF en a répertorié 28 :

Dans la ville éponyme, dans la province de Pavie, vous pouvez admirer cette tour, autrefois partie d’un castrum médiéval, aujourd’hui disparu à cause des destructions subies entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. La tour est la seule rescapée du complexe original, qui, selon les documents historiques, comprenait au moins six tours, la résidence des seigneurs féodaux, des bâtiments civils et militaires, des prisons et un lieu de culte. Stratégiquement située près du fleuve Sesia, sur la route entre Vercelli et Novara et sur la Via Francigena, le castrum permettait un contrôle efficace du territoire.

Fondée au début du XIe siècle par la famille lomelline des da Besate, elle faisait partie d’un complexe monumental comprenant un monastère, un baptistère et un clocher. En tant que prieuré dépendant de l’abbaye bénédictine de Cluny, ainsi que pour sa position le long de la Via Francigena, l’église jouait un rôle important et offrait l’hospitalité aux pèlerins en route vers Rome.

Datant du dernier quart du XIIe siècle, le bâtiment principal a été réalisé par des artisans lombards, avec une façade particulièrement remarquable et son portail en brique, œuvre des Maîtres Comacini.

Ce musée abrite une collection unique en son genre, regroupant plus de 500 machines à coudre allant des marques les plus célèbres, comme Singer et Necchi, aux marques moins connues. Giovanni Baldin, fondateur du musée et du projet, collectionne ces machines depuis 40 ans.

Construite vers la fin du XIVe siècle par Bartolino da Novara, elle présente une façade en brique de style gothique et abrite de nombreuses œuvres d’art. En entrant, sur la droite, vous trouverez une fresque du XVe siècle représentant la Vierge avec l’Enfant, objet de grande dévotion de la part des habitants de Mortara.

Construite à l’initiative du moine anglais Alcuino Albino, elle se dresse sur le terrain où, le 12 octobre 773, les Francs de Charlemagne ont vaincu les Lombards du roi Désidérius, provoquant de nombreuses victimes, dont deux paladins francs : Amelio d’Alvernia et Amico Beyre. Selon la légende, Charlemagne aurait ordonné leur inhumation dans deux églises voisines, mais le jour suivant, les deux corps furent retrouvés dans la même église. C’est alors qu’Albino, conseiller de Charlemagne, proposa de fonder un monastère sur ce site.

C’est la première productrice de riz en Italie et en Europe, la plaine comprenant la Lomellina et la Basse Pavese étant surnommée “terre du riz”. À l’origine, cependant, la zone était marécageuse et en partie aride, et ce n’est qu’à partir du Moyen Âge que la configuration du terrain changea, s’enrichissant de canaux et de fossés. Aujourd’hui, les rizières fertiles inondées transforment le paysage en une mer à carreaux, sur laquelle se reflètent les nombreuses fermes et châteaux du territoire, ainsi que la faune, composée d’oiseaux tels que les hérons, les ibis et les canards.

Érigé en 1465, suite à l’apparition de la Vierge à une petite fille muette. La Vierge la guérit et lui demanda de construire un sanctuaire en son nom pour protéger le territoire. De retour au village, la petite fille raconta l’événement, suscitant la stupéfaction des habitants qui accueillirent la demande et commencèrent la construction du sanctuaire.

Sur la rive droite du fleuve Ticino, Parasacco était à l’origine un village de nature commerciale. En témoignage de cela, il reste la tour qui faisait partie du château antique, une forteresse érigée par les habitants de Pavie entre le XIVe et le XVe siècle pour contrer les ambitions expansionnistes des Milanais sur la Lomellina.

C’est un complexe monumental comprenant l’église de Santa Maria delle Grazie, le palais Ducal et deux cloîtres destinés à la vie monastique. Commandée en 1396 par Gian Galeazzo Visconti, elle devait servir de palais, d’église palatine et de mausolée. Aujourd’hui, la Certosa, en plus d’un musée, abrite également une herboristerie qui vend des tisanes, des mélanges d’herbes, des liqueurs et des digestifs fabriqués par les moines à partir de recettes traditionnelles et de plantes médicinales cultivées dans le jardin.

Construit par Galeazzo II Visconti à partir de 1360, il devint une résidence de cour raffinée plutôt qu’une forteresse défensive. Cela est suggéré par ses décorations, comme les élégantes fenêtres à deux baies et les fresques intérieures, où l’on reconnaît encore des scènes de batailles, de vie de cour et de chasse.

La construction du Duomo de Pavie a commencé en 1488 et s’est achevée seulement dans les années 1930. Construit à la demande des habitants, il se dresse sur les deux églises romanes de S. Stefano et S. Maria del Popolo, dédiées aujourd’hui à ces saints. Le projet de l’église a été confié à Donato Bramante, qui lui donna sa forme en croix grecque et l’organisation octogonale de la coupole. À l’intérieur du Duomo, sont conservées les reliques de saints et de bienheureux, dont celles de Saint Siro, patron de Pavie, et les Saintes Épines de la Couronne du Christ, placées dans le fond de l’abside entre des décorations baroques.

C’est l’un des plus grands exemples d’architecture romane pavienne. Construite sur un ancien lieu de culte lombard, elle devint, à l’époque carolingienne, une chapelle palatine, puis, à partir de la fin du IXe siècle, le lieu privilégié pour les rites royaux, les baptêmes et les couronnements, comme celui de Frédéric Barberousse en 1155.

Elle s’élève sur un ancien temple lombard, probablement le même lieu où Théodoric, roi des Ostrogoths, fit tuer et enterrer le philosophe romain Severin Boèce, accusé de trahison. L’actuelle basilique romane a été construite entre la fin du XIe et le début du XIIe siècle et connut son apogée sous le roi lombard Liutprando, qui y transféra les reliques de l’évêque Saint Augustin.

Le château a été fondé par Gian Galeazzo II Visconti au XIVe siècle, sur des terres familiales où surgira plus tard la ville de Belgioioso. Le terme “gioioso” proviendrait du plaisir que le duc ressentait en séjournant dans cette région, tandis que “bel” aurait été ajouté après l’embellissement du château par des ornements. Aujourd’hui, le château accueille de nombreuses expositions, festivals et événements qui attirent des visiteurs de toute l’Italie.

Également appelé château de Chignolo Po, il a été construit au XIIIe siècle sur une forteresse lombarde, dont il ne reste que la tour, construite par le roi Liutprando en 740 pour contrôler le Pô et la Via Francigena. La forteresse est en effet mentionnée par Sigerico comme l’étape XL de son voyage de retour. Au XIIIe siècle, le château est devenu l’un des plus grands fiefs lombards et sa propriété passa d’abord aux Pusterla puis aux Cusani.

Il se dresse sur un ancien castrum datant de l’an Mille, dont il conserve encore les fondations. Son aspect actuel provient de deux interventions principales : au XIVe siècle, Barnabò Visconti construisit la partie en brique apparente avec des créneaux ghibellins ; au XVIIe siècle, les comtes et barons Cavazzi transformèrent la forteresse en demeure noble en ajoutant une partie crépiée. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le complexe devint une résidence pour les réfugiés, et en 1980, il fut offert à la commune qui en fit aujourd’hui un lieu d’institutions et d’événements culturels.

La tour, ou “Torrette”, est ce qui reste de la résidence estivale et campagnarde commandée par la famille piémontaise Zanardi-Landi au XVIe siècle, qui gouvernait une grande partie du Bas-Lodi. Aujourd’hui, la structure accueille des événements, des activités culturelles et des expositions temporaires, devenant ainsi l’un des lieux clés de la ville.

  • Église de Saint-Pierre – Mezzana Casati (LO)
    Frazione de San Rocco al Porto, elle a probablement été construite autour de 1573. L’église présente un plan en croix latine à une seule nef, avec deux chapelles situées dans les bras du transept et un chœur surélevé, le tout couvert de voûtes en croisée d’ogives.
  • Cascina Aione – Orio Litta (LO)
    La Cascina Filandone a été, jusqu’aux années 70 du XXe siècle, une entreprise agricole florissante. Le nom original “Filandone” provient probablement de l’activité de sériciculture pratiquée par de nombreuses familles, qui vendaient les cocons à la filature voisine de Villa Litta. Ce n’est que récemment que son nom a été changé en “Aione”, ou “Eròn” en dialecte, en référence à la grandeur de la cour adjacente, aujourd’hui la Piazza Aldo Moro et le jardin public.
  • Grange Bénédictine – Orio Litta (LO)
    La Grange, terme dérivé du latin signifiant “grange”, était un centre agricole géré par les moines, servant au stockage et à la production des ressources nécessaires à la vie monastique. Son élément le plus distinctif est la tour panoramique, qui abrite aujourd’hui quelques chambres pour les pèlerins en route sur la Via Francigena, préservant ainsi une des fonctions historiques de la Grange Bénédictine.
  • Église de Saint-André – Corte Sant’Andrea (LO)
    Située dans la fraction de Corte Sant’Andrea, dans la commune de Senna Lodigiana. Le village, situé à la confluence des rivières Lambro et Po, était anciennement appelé “Santo Andrea ad Caudam” en raison de sa configuration géographique qui formait une longue bande de terre ressemblant à une queue (“caudam” en latin).
  • Gué de Sigéric – Calendasco (PC)
    Dans la fraction de la commune de Senna Lodigiana se trouve le Transitum Padi, également connu sous le nom de Gué de Sigéric, l’ancien passage sur le fleuve Po permettant de débarquer à Soprarivo di Calendasco, première étape émilienne de la Via Francigena. L’embarcadère est reconnaissable grâce à une colonne en briques, décorée d’un bas-relief en pierre représentant le pèlerin, symbole de la Via Francigena, placée juste avant l’embarcadère.
  • Province de Pavie – (plats typiques)
    La province de Pavie est connue pour ses excellents vins et sa riche tradition agricole et culinaire. Le produit phare de Pavie est le riz, avec plus de 80 000 hectares de rizières, faisant de Pavie le premier producteur de riz en Italie. La viande de porc est également un ingrédient important, et elle sert à produire le Salame di Varzi, typique de l’Oltrepò, qui utilise toutes les parties du porc, même les plus “nobles”. D’autres produits populaires incluent les ciccioli, le cotechino et le sanguinaccio. Parmi les vins, on trouve la Barbera, la Bonarda, le Moscato et le Pinot, parmi les 36 types de vin produits dans l’Oltrepò. Les fèves Borlotti, cultivées depuis des siècles à Gambolò, ainsi que la courge Bertagnina de Dorno et le Salame d’Oca Ecumenico, produit principalement à Mortara et appelé ainsi car il peut être consommé par les trois religions monothéistes.
  • Province de Lodi – (plats typiques)
    La tradition gastronomique de Lodi se distingue par le riz, les charcuteries et surtout les fromages. Le roi des fromages de Lodi est le Grana, ou Granone Lodigiano, dont on fait la raspadüra, de fines tranches de fromage obtenues avec un couteau spécial. Un autre fromage typique de la région est le Pannerone, caractérisé par un goût légèrement amer et une texture moelleuse. En matière de desserts, le mascarpone, préparé avec de la crème de lait, est le produit phare. Le plat traditionnel unique est la trippa. D’autres plats typiques comprennent le risotto (avec tomates et salamella ou avec chou vert et fèves Borlotti), les grenouilles en ragoût, les roulades de lonza farcies de fromage râpé et de pain émietté, ainsi que des desserts comme la Tortionata et les amaretti de Sant’Angelo.
  • Réserve de la Biosphère “Ticino Val Grande Verbano” – Milan, Novare, Pavie, Varèse, Verbano-Cussio-Ossola
    Elle s’étend le long du fleuve Ticino, entre le Piémont et la Lombardie, sur plus de 332 000 hectares, couvrant plus de 200 communes. Elle constitue un important corridor écologique dans la plaine du Pô, avec une grande biodiversité, de nombreuses témoins historiques et est l’un des plus grands parcs fluviaux d’Europe. La Réserve Ticino Val Grande Verbano a été officiellement désignée en 2018, élargissant la Réserve Vallée du Ticino, inscrite depuis 2002 au programme UNESCO “L’homme et la biosphère” (MAB).
  • Réserve de la Biosphère “Po Grande” – Pavie, Lodi, Plaisance, Crémone, Parme, Reggio Emilia, Mantoue et Rovigo
    Elle a été créée le 19 juin 2019 lorsqu’elle a rejoint le programme UNESCO “L’homme et la biosphère”, avec l’objectif de promouvoir la coopération scientifique, la durabilité environnementale et l’équilibre entre l’activité humaine et la nature. La Réserve est située dans la section centrale du fleuve Po et couvre 286 600 hectares, traversant les régions de Lombardie, Émilie-Romagne et Vénétie, impliquant 85 communes dans les provinces de Pavie, Lodi, Plaisance, Crémone, Parme, Reggio Emilia, Mantoue et Rovigo.
  • Réserve Naturelle Monticchie – Somaglia (LO)
    Le paysage de Somaglia était autrefois caractérisé par des forêts denses et des zones marécageuses, décrites dans des parchemins comme “Lacus de Barisiis”, car les anciens cours des rivières Lambro, Po et Brembiolo s’y rejoignaient. La Réserve Naturelle Monticchie couvre aujourd’hui 250 hectares, dont 24,5 hectares de forêt igrophile planitiaire et 225,5 hectares d’environnement agricole riche en canaux et sources. Sa faune est remarquable, notamment par la présence d’une importante colonie de hérons, avec plus de 600 couples nichant, dont le Héron cendré. La bonne qualité de ses eaux est attestée par la présence d’une espèce rare de grenouille, la Rana di Lataste, ainsi que la Natrice au collier et le Triton ponctué.

Pour entreprendre le voyage dans ces lieux, il est conseillé de consulter les sites web des lieux d’intérêt pour connaître les horaires d’ouverture, de fermeture et les modalités de réservation qui peuvent s’appliquer à certains de ces sites.