Via Francigena

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Chiffres et statistiques sur la Via Francigena pour comprendre et améliorer le chemin

Nous présentons ici une synthèse sur l‘évolution de la Via Francigena en 2019 à travers l’analyse d’un échantillon de 2.000 passeports de l’AEVF et quelques réflexions. Il s’agit d’estimations, non exhaustives, mais utiles pour stimuler la réflexion sur le potentiel de la Via Francigena. La Via Francigena, les itinéraires culturels et le système de sentiers pédestres représentent un exemple idéal de tourisme post-pandémie.

Nous vous invitons à consulter le document complet, disponible sur le lien suivant.

DONNÉES EN ÉVIDENCE

  • La Via Francigena devient toujours plus internationale : les personnes viennent de plus de 60 pays! En Europe, à part l’Italie, les principaux visiteurs de l’itinéraire sont français, allemands et suisses ;
  • En provenance d’Amérique, les États-Unis et le Canada sont en augmentation. En Asie, la Chine, la Corée du Sud et le Japon sont en train d’émerger ;
  • À pied pour 80%, à vélo 19,7%, à cheval pour 0,3% ;
  • Le choix de l’hébergement est confirmé à 50 % dans les auberges, les autres 50 % dans des établissements offrant plus de services ;
  • Lieux de départ préférés : Col du Grand Saint Bernard, Lucques , Sienne, Fidenza et Pavie en Italie. Lausanne en Suisse ;
  • La Via Francigena accueille un public âgé de 16 à 80 ans. Le groupe des 25-34 ans s’agrandit ;
  • Le profil du pèlerin : instruit, passionné par la culture et la nature, curieux, en quête d’expérience, passioné par la bonne cuisine en cours de route ;
  • Le nombre de services et d’entreprises qui soutiennent la Via Francigena augmente ;
  • La Via Francigena favorise le développement de l’économie des territoires ;
  • Le nombre de marcheurs est estimé à 50 000 en 2019, répartis le long du parcours européen ;

Sur le site www.viefrancigene.org plus de 4 millions de pages ont été visitées et 620 000 utilisateurs ont été enregistrés ;

PASSEPORTS OFFICIELS. Le nombre de points de distribution des passeports de l’AEVF a augmenté, grâce aussi à la collaboration de nombreux offices de tourisme et associations locales. Ce nombre est passé de 52 à 74 le long du parcours européen. Les nouveaux points de distribution comprennent, entre autres, Canterbury en Angleterre, Paris, France, Orsières en Suisse, Aoste, Milan, Viterbe en Italie. Pour la section Sud, il y a Monte Sant’Angelo et Barletta. Les points de distribution des passeports officiels représentent un enjeu très important car ils sont en fait le premier point de contact des pèlerins avec le monde de la Via Francigena.

LE PROFIL DE QUI VOYAGE. Le moyen de transport ? À pied pour 80%, à vélo pour 19,7% et à cheval pour 0,3%. L’âge moyen des participants est réparti comme suit : 8% entre 18 et 24 ans ; 21 % entre 25 et 34 ans, 18 % entre 35 et 44 ans, 19 % entre 45 et 54 ans, 22 % entre 55 et 64 ans, 10 % . Jeunes de moins de 17 ans 2 %.

La proportion d’hommes et de femmes inscrits était respectivement de 52% et 48%.

Les mois de départ préférés sont, dans l’ordre d’importance, août (19 %) et septembre (16 %), avril (12 %) et octobre (12 %). Les mois froids, de décembre à janvier, ont rassemblé plus de 10% des marcheurs.

La nationalité de référence détectée par les passeports de l’AEVF était majoritairement italienne (70%), ce qui confirme trois facteurs : une tendance croissante dans la péninsule d’un tourisme fait d’expérience, d’outdoor et de marche ; la méconnaissance de la Via Francigena en dehors de l’Italie ; dans certains pays, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, où les tours-opérateurs et les associations distribuent leurs propres passeports. En ce qui concerne les nationalités les plus présentes sur la Via Francigena en Europeon retrouve par ordre décroissant : France, Allemagne, Suisse, Espagne, Angleterre, Pays-Bas, Danemark et Belgique. D’Amérique, les États-Unis et le Canada sont principalement les pays de référence pour la partie nord et le Brésil et l’Argentine pour la partie sud. En provenance d’Asie, il y a une augmentation significative des pèlerins de Chine, de Corée du Sud et du Japon. L’Australie se confirme comme un continent “ami” de la Via Francigena avec un flux constant de pèlerins sur tout le tracé européen de l’itinéraire. Au total, plus de 60 Pays sont représentés sur l’itinéraire, dont Singapour, Nouvelle-Zélande et Taïwan. Il existe un énorme potentiel de croissance qui, avec une action promotionnelle adéquate, peut multiplier dix fois le nombre actuel de la Via Francigena.

LE DÉPART, UNE DESTINATION, PLUSIEURS DESTINATIONS. Données intéressantes sur les différents points de départ de la Via Francigena en Italie. Dans l’ordre : Col du Grand Saint Bernard 17%, Lucques 15%, Sienne, Fidenza et Pavie 6%. Suivi ensuite par Acquapendente, Viterbe. Cependant, il existe de nombreux lieux de départ dans chacun des quatre Pays et ils sont tous bien reliés avec les moyens de transport qui permettent de se rendre facilement à un endroit. En Suisse, Lausanne est confirmée comme le lieu le plus populaire pour commencer le voyage.

En ce qui concerne la destination finale du voyage, la ville de Rome et la Basilique Saint-Pierre au Vatican ont été le point d’arrivée de 48 % des voyageurs. Les autres destinations intermédiaires sont principalement les destinations toscanes, telles que Monteriggioni, Sienne, Lucques, Pontremoli, ou Ivrée dans le Piémont ou Viterbe dans la région du Latium. Compte tenu du développement de la Via Francigena dans le Sud de l’Italie, d’autres destinations telles que Monte Sant’Angelo, Bari, Brindisi, Santa Maria di Leuca dans les Pouilles peuvent être établies.

LES MOTIVATIONS. Quelles sont les motivations des pèlerins ? Les motivations spirituelles sont confirmées, liés à la recherche et à un contexte immatériel qui se combine bien avec l’expérience du voyage à pied. La motivation spirituelle, pour l’essentiel, se conjugue avec celle du tourisme culturel. Parmi les principales motivations exprimées figurent celles du partage. Ensuite, il y a celles liées au tourisme, à la nature et au sport, à la religion.

D’une certaine manière, la tendance 2022 confirme ce qui a déjà été enregistré, par exemple la préférence pour la marche par rapport au vélo, et la nationalité des pèlerins confirme l’attrait de la Via Francigena principalement pour les Italiens, bien que l’intérêt pour la route augmente à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe. Parmi les motivations qui poussent à entreprendre le voyage, il y a toujours une composante spirituelle pour certains, mais les raisons sont surtout liées à un désir prépondérant de faire l’expérience de la nature en pratiquant un sport et, dans une large mesure, de découvrir de nouveaux goûts et de nouvelles saveurs.

L’expérience de la Via Francigena est un voyage partagé, car beaucoup partent en groupe ou à deux. En effet, même pour les pèlerins les plus expérimentés, vivre la marche ensemble permet d’affronter les beautés et les difficultés en partageant les émotions, ce qui rend l’expérience inoubliable. Au fil du temps, des groupes se sont créés et développés, également en ligne, pour l’échange de conseils et d’informations, ainsi que de récits de voyages le long de la Via Francigena. À cet égard, l’application All Trails peut certainement être utile, car elle permet d’échanger des suggestions et des rapports sur les itinéraires de randonnée et de télécharger des cartes, qui peuvent également être utilisées hors ligne, ainsi que des photos de son voyage en temps réel.

Les données sur les nuitées recueillies dans certaines auberges ont été analysées par échantillon afin de comprendre la tendance de ces établissements sur la base de la comparaison avec l’année précédente : Ivrée et Verceil 1204 (+5%), Senna Lodigiana 600 (+20%), Fidenza 880 (+6%), Cassio, Aulla et Gambassi Terme 5000 (+25%). Il convient de souligner qu’il existe désormais davantage de types de structures qui accueillent les pèlerins et les voyageurs partout, qu’il s’agisse de structures religieuses, d’auberges, de maisons d’accueil ou de chambres d’hôtes ou d’hôtels. En moyenne, on considère que 50% des gens préfèrent le premier groupe, l’autre moitié le second.

TEMPS DE MARCHE ET BUDGET. Quelle est la durée moyenne du voyage ? Le nombre moyen de jours dédiés à la marche est de 7. Chaque année, de nombreuses personnes reviennent sur le chemin, reprenant là où elles s’étaient arrêtées. Dans ce cas, le même passeport que les années précédentes est à nouveau utilisé. Le nombre de pèlerins, de voyageurs et de marcheurs est estimé à 50 000 en 2019 sur l’ensemble de l’axe Canterbury-Rome. Le budget moyen des déplacements à pied était de 50€/jour et de 60€/jour pour ceux qui se déplaçaient à vélo. Les retombées économiques autour de la Via Francigena sont estimées à environ 20 millions d’euros.

LES RÉPONSES À QUI MARCHE – UNE ÉQUIPE DISPONIBLE POUR LE PÈLERIN. 19 100 passeports de l’AEVF ont été distribuées en 2019 (en 2018, 16 900 ont été distribuées) grâce à la collaboration avec de nombreuses associations locales. Outre le travail de coordination, de suivi et de distribution des passeports, il existe également une importante activité de back office de l’équipe de l’AEVF pour répondre aux pèlerins en leur fournissant des informations, du matériel, des indications utiles sur le parcours dans les différentes langues. L’année dernière, 505 demandes ont été reçues au secrétariat, auxquelles s’ajoutent 460 autres demandes spécifiques à l’adresse électronique dédiée au “parcours” concernant les réponses sur le parcours ; enfin, plus de 250 demandes sont arrivées depuis la page Facebook de l’Association.

Ce sont des chiffres importants qui ont contribué à la croissance globale de la Via Francigena et, surtout, à une plus grande prise de conscience de l’importance d’avoir un seul itinéraire européen de 3 200 km qui implique maintenant aussi le Sud de l’Italie, jusqu’à Santa Maria di Leuca. La dimension européenne reste le principal atout de la Via Francigena, ainsi que sa capacité à rassembler 16 régions et 600 municipalités dans quatre Pays. Cela a un impact sur la complexité de la gouvernance, qui doit essayer de maintenir ensemble les spécificités, la beauté et le potentiel de chaque territoire tout en essayant de promouvoir l’ensemble du parcours. Plus la Via Francigena sera forte, plus chaque section régionale sera forte et plus la Via Francigena dans son ensemble sera forte.

LES PLUS GRANDS DÉFIS POUR L’AVENIR. Dans un avenir plus immédiat, il s’agira avant tout de savoir comment la Via Francigena et tout son système d’accueil, d’hébergement, de restauration, de services, pourront réagir à l’urgence sanitaire COVID toujours en cours, également en fonction des directives qui seront prises au niveau national. C’est un des points qui, entre autres, sera discuté par voie télématique avec le Comité Européen de Coordination Interrégionale Internationale (CECTI) convoqué par l’AEVF pour le 28 avril 2020. Dans cette phase d’incertitude, également pour le tourisme, il est important d’essayer de trouver des stratégies communes pour mieux affronter l’avenir de la Via Francigena, outdoor et à pied.

Les 10 points stratégiques pour le futur : la promotion internationale et améliorer le service d’accueil des pèlerins, notamment en ce qui concerne les auberges, les structures religieuses et les refuges pour les voyageurs. Une action et prise de conscience plus importante de la région Latium, la “Galice” de la Via Francigena, du rôle décisif qu’elle devra jouer pour faire décoller la Via Francigena. Dépenser au mieux les 20 millions d’euros que le Ministère italien du Patrimoine Culturel a mis à disposition sur tout le tronçon italien et perfectionner un système de maintenance du parcours sur échelle européenne. Mise en place nécessaire d’outils de communication et de story telling du chemin, comme aussi de retrouver les valeurs spirituelles du chemin de la Via Francigena en pensant au Jubilé 2025. Il sera nécessaire de créer un observatoire unique et un objectif à ne pas manquer sera la candidature européenne de la Via Francigena au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Il est fondamental de développer quelques itinéraires symboliques, qui peuvent être parcourus en 8-10 jours, comme par exemple Canterbury-Arras; Arras-Reims; Besançon-Lausanne; Martigny-Ivrée ou de Fidenza à Lucques. Consolider enfin la collaboration avec les associations “amis” et trail angels de la  Via Francigena pour son animation à l’échelle locale.

Luca Bruschi

Directeur de l’AEVF

Veuillez télécharger le document complet avec toutes les données, ci-joint en format téléchargeable.

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La Via Francigena Toscane arrive, le premier produit touristique homogène

Ce sera « la Via Francigena Toscane » le premier produit touristique homogène qui s’apprête à naître après l’entrée en vigueur de la loi régionale. Pour faire le point sur l’état de l’art des parcours, l’entretien, la valorisation touristique, la réceptivité et la coordination avec d’autres chemins, l’étape de conclusion du mini cycle de rencontres intitulé « Notre Francigena » s’est tenue le vendredi 23 février, dans l’Auditorium du Conseil régional à Florence.

L’initiative, organisée par la Région Toscane, le conseillé délégué du Président pour la Via Francigena Toscane, Toscana Promozione Turistica et la Fondation Sistema Toscana en collaboration avec l’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena, a été lancée en novembre dernier. 5 étapes (Fucecchio, Pontremoli, Sienne, Lucques et Florence) pour impliquer tous les acteurs vers la structuration d’un produit touristique.

Situation du parcours. Celui de randonnée est maintenant consolidé et, bientôt, le tracé définitif sera approuvé. Celui cyclo-touristique aussi a été identifié et une vérification des derniers points critiques est en cours avant l’approbation définitive. En ce qui concerne les panneaux et la mise en sécurité, la Région a récemment mis à disposition 315.000 euro, les travaux devraient se finir avant l’été. Une situation analogue en ce qui concerne la voie pour les chevaux, pour laquelle subsistent quelques problèmes sur le tronçon Cise-Lucques où le parcours devrait utiliser la Chemin du Volto Santo. La mise en place des panneaux verticaux et horizontaux aux normes RET-Réseau Randonnée Toscane a été confiée à l’Université de Florence. Tout cela conduira obligatoirement à une mise à jour de la géo référenciation avant la fin 2018.

Produit Touristique Homogène de la Toscane. Agrégation de 39 communes en 4 domaines distincts avec 4 communes chef de file : Nord (Pontremoli), Centre Nord (Lucques), Centre Sud (Fucecchio), Sud (Sienne). Tous ont souscrit à une convention et les chefs de file formalisent les protocoles opérationnels avec Toscana Promozione Turistica (promotion) et Fondation Sistema Toscana (communication web). Le but de la convention est de permettre, à travers la maitrise des coûts de gestion et la planification des activités, l’exercice des fonctions d’accueil et l’information touristique supra municipale, les activités d’entretien périodique ordinaire, la promotion et la communication du produit touristique et la surveillance et les analyses des flux touristiques. Pour la promotion unitaire et intégrée du produit, un groupe opérationnel et de coordination sera constitué et un plan sur 3 ans sera établi, qui prévoira la participation à des foires de secteur, la réalisation d’évènements et de campagnes.

Entretien. Le parcours de randonnée a été classé en 4 catégories : tronçons sur routes, sur routes blanches, chemins de terre et sentiers. Pour chacune de ces catégories, ont été choisis des activités d’entretien nécessaires et les sujets qui les réaliseront. Pour les opérations d’entretien ordinaire, pour le triennal 2018, 360.000 euro ont été mis à disposition.

Observatoire Touristique de Produit. C’est l’instrument que le produit touristique aura à disposition avec des devoirs d’évaluation constante de la durabilité et de la compétitivité des activités d’accueil et d’organisation territoriale à travers l’implication de tous les sujets qui œuvrent sur le territoire. L’IRPET fournira périodiquement des relevés statistiques sur les analyses de l’offre et de la demande avec des approfondissements à moyen et court terme, dû à la croissance des présences apportées par les principaux marchés nationaux et internationaux, dépense moyenne du touriste, donnée sur valeur ajoutée et sur l’occupation, les analyses de benchmark.

Réceptivité. L’objectif principal est la création d’un réseau d’Auberges qui permettra la programmation des réservations à travers un système intégré et digital de réservation. A court terme, une activité d’information partira dans le but de faire connaitre la typologie introduite par la nouvelle loi régionale sur le Tourisme, c’est-à-dire le Refuge de Randonnée, un instrument normatif qui permet de créer des structures d’accueil le long des chemins reconnus par des règles de gestion spécifiques et simples. Actuellement, il y a 15 auberges comprenant 487 lits financées avec les Fonds Par-Fas 2007-2013. Une reconnaissance des structures religieuses qui offrent l’accueil de manière gratuite pour les pèlerins est presque conclue. Enfin, bientôt les standards minimums pour les structures d’accueil privées seront formalisés (localisation dans le rayon d’1 km du parcours de randonnée et de 5 km de celui cyclo-touristique ; disponibilité à proposer un séjour pour une seule nuit, avec un tarif préférentiel ; service de lavage et séchage des vêtements ou mise à disposition d’un lieu et des équipements de lavage-séchage ; possibilité de consommer le repas à base de plats traditionnels et avec le bon apport nutritif, à tarif préférentiel ; mise à disposition d’une cuisine).

Coordination et liaison avec d’autres chemins. La réalisation du projet en totalité comprend aussi le travail de liaison avec d’autres chemins comme Via del Volto Santo, Via Romea Strata et Via Romea Germanica. Ensuite, la préparation d’un Masterplan se poursuivra, avec des règles et des méthodologies pour tous les sujets qui, dans le sillage de la Via Francigena, veulent organiser un parcours à pied, en vélo ou à cheval. Le document définira les caractéristiques de mises en sécurité et d’utilisation, les règles pour l’organisation du chemin, pour son entretien et pour l’accueil. Entre les chemins potentiels, les Voies de Francesco, la Via des Dieux et les Chemins Etrusques.

Source : Toscana Notizie

 

 

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L’empreinte durable de la Toscane. Le Forum sur la Via Francigena et les Chemins

Voilà le thème des deux journées qui ont eu lieu à San Miniato avec l’objectif de mettre en réseau les institutions, les associations et les opérateurs privés. La rencontre a été organisée par Toscana Promozione, la Région Toscane, la commune de San Miniato avec le parrainage de l’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena et RadioFrancigena, partenaire média. SAN MINIATO – projet en cours et perspectives futures. Du parcours à l’accueil, de l’UNESCO au pacte de collaboration entre les quatre agrégations des 39 communes toscanes. Une intense journée de comparaison et de travail qui  a comptabilisé de nombreuses interventions et une large participation.

Après le discours de bienvenue de l’administration communale, la Région Toscane et l’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena ont lancé l’ouverture du forum.

L’assesseur Stefano Ciuoffo a ouvert les interventions institutionnelles en rappelant que la Via Francigena est en train de devenir un produit touristique expérimental, aujourd’hui en phase de grande croissance. « La Toscane soutient la via Francigena parce qu’elle représente une source complémentaire et alternative au tourisme de masse lié aux villes d’art. C’est la Via Francigena des petits bourgs qui nous aide à découvrir des histoires et des situations extraordinaires, longue de presque 400 km : c’est une nouvelle façon de raconter l’Histoire de notre territoire. »

Enrico Conti, responsable du Tourisme de l’IRPET, est intervenu sur l’évolution démographique des 38 communes de la Via Francigena, pour analyser l’impact de l’itinéraire dans les territoires qui partent d’un niveau de développement moindre. « A partir de 2007, la fréquentation le long de la Via Francigena et dans les zones limitrophes augmente de façon considérable grâce à une croissance substantielle de la demande touristique et de l’offre. La Via Francigena montre une bonne capacité à créer du travail dans le cadre culturel et des spectacles, en plus de la restauration et de l’accueil.

Entre 2009 et 2015, nous pouvons calculer environ 35.000 passages annuels, ce nombre est en augmentation depuis ces trois dernières années. D’autres chiffres à signaler : le PIB de 21,1 millions ; 8,8 millions d’investissements ; 388 unités de travail. Aujourd’hui, le produit de la Via Francigena est encore en construction, c’est seulement sur ce développement que nous pourrons augmenter les flux touristiques liés au chemin. »

Le coordinateur de la session Francesco Gazzetti, conseiller régional, a souligné l’importance de commencer une nouvelle phase qui doit obligatoirement engager le secteur privé, au côté du public et des associations. « Sur cet aspect, nous travaillons aussi sur la loi régionale consacrée au tourisme en vue de lancer aussi la réflexion sur l’accueil à donation : l’objectif est d’arriver à une norme dans le secteur. La composante des associations a un rôle fondamental dans le développement de la Via. A partir de ces deux journées, nous voulons lancer le défi d’un protocole d’entente avec les associations engagées sur le chemin pour rejoindre différents objectifs : photographier l’état des arts et les forces à disposition, mettre en réseau les initiatives et valoriser ce qui a été fait d’important dans ce secteur. »

Le Président AEVF, Massimo Tedeschi, a rappelé combien la Région Toscane représente un exemple au niveau européen pour le développement de la Via Francigena. « Il s’agit d’une région qui compte environ 50 millions de personnes sur la file active et qui a décidé d’investir sur l’itinéraire pour enrichir l’offre touristique de la région. »

L’aspect européen du chemin a été souligné comme élément fondamental : la Via Francigena est l’itinéraire culturel du Conseil de l’Europe et elle en suit les valeurs et les principes : le respect, la démocratie, la tolérance et la paix. En 2017, le Programme des Itinéraires Culturels du Conseil de l’Europe fête justement son 30ème anniversaire et, fin septembre, la ville toscane de Lucques accueillera le Forum adressé aux 32 itinéraires culturels européens.

La Via Francigena est l’histoire d’une intuition de succès. Qu’est-ce qui rend un chemin un cas de succès ? Quand une harmonie se crée entre les institutions et les associations, c’est-à-dire entre les pèlerins qui représentent l’âme de la Via Francigena et les institutions qui représentent toute la communauté. A eux, nous devons ajouter la composante de la recherche scientifique et celle des opérateurs privés.

AEVF est aujourd’hui au service des institutions, des associations et des territoires traversés. Durant l’année dernière, le guide officiel (la semaine prochaine en anglais), le vademecum du parcours, le manuel des panneaux et l’accord avec Trenitalia ont été lancés. Le défi est de rendre ce chemin toujours plus international.

Monica Barni, vice-présidente de la Région, est intervenue sur la candidature UNESCO de la Via Francigena. Un projet ambitieux qui veut mettre en valeur tout le travail effectué jusqu’à présent, en reconnaissant que la Via Francigena représente un facteur  de croissance, d’échange et de comparaison entre les personnes qui proviennent de pays différents. Les valeurs du Conseil de l’Europe sont un élément important autour duquel cette candidature se développe.

Une planification intégrée et collégiale à laquelle souvent nous ne sommes pas habitués. Il faut développer un nouveau système de direction qui nous invite à réfléchir sur la gestion et la durabilité de nos sites en terme de développement social, culturel et économique.

Nous signons un protocole d’entente entre les 7 régions italiennes pour promouvoir une méthode d’analyse et de planification intégrée, en syntonie et cohérence avec les principes du Conseil de l’Europe pour la candidature UNESCO de la Via Francigena. Un chemin commence, en étroite collaboration avec l’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena, pour travailler sur le tronçon à mettre en avant, les priorités d’interventions, les modalités de dialogue et de gestion avec les territoires.

A la fin de la session, l’Assesseur Ciuoffo a présenté le projet qui prévoit la division du territoire de la Via Francigena en Toscane en quatre zones homogènes. L’objectif est de responsabiliser les communes sur la conception, l’entretien, l’accueil, le parcours, en raisonnant avec un esprit de collaboration qui invite les administrations locales à travailler avec les communes limitrophes dans une optique de durabilité. La Via Francigena toscane se structure mieux encore à travers un pacte de collaboration entre les quatre agrégations des 39 communes (les communes chef de file, du sud au nord : Sienne, Fucecchio, Lucques, Pontremoli).

L’après-midi, Alberto Peruzzini de Toscana Promozione a dirigé la session consacrée aux projets sur la Via Francigena et les chemins en région Toscane..

De « Via Francigena à pied, en vélo, à cheval » au projet « Google trekker Francigena Toscana », présenté par Diego Ciulli. Francesca Basanieri (maire de Cortona, responsable du Tourisme ANCO Toscane) a présenté « Wi-Fi  et accessibilité le long des chemins » alors que Monseigneur Andrea Migliavacca est intervenu sur « l’accueil sur les chemins ».

Place aux « réalités économiques autour des chemins : opportunités du territoire » avec les interventions de Giovanni Morozzo (Slow Travel Fest), Massimo Cimadoro (auberge Abbadia Isola Monteriggioni), Simona Polli (coopérative Sigéric de Villafrancia en Lunigiana) et Luigi Lazzerini (Walden Viaggi).

En fin de session, projection en avant-première du Film-documentaire « La Toscane sur la Via Francigena : histoires, mystères, curiosités d’une Voie Majeure ».

La deuxième journée, session de comparaison sur les chemins qui va des voies cyclables à l’année des Bourgs, des guides spécialisés pour raconter les chemins aux itinéraires régionaux.

L’importante signature du protocole entre les sept régions italiennes Val d’Aoste, Piémont, Lombardie, Emilie-Romagne, Toscane et Latium a été ratifiée, pour lancer les travaux liés à la candidature de la Via Francigena comme patrimoine de l’UNESCO. Un nouveau défi, une nouvelle occasion de dialogue entre les institutions, les associations et les territoires.

Luca Bruschi