Via Francigena

La Via Francigena et les Objectifs de Développement Durable

Depuis de nombreux siècles, la Via Francigena façonne son environnement et influence le bien-être et la qualité de vie des personnes et des communautés le long du chemin. Cela démontre clairement que la durabilité est une qualité intrinsèque de la Via Francigena. Comme l’exprime l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), le développement durable doit toujours tenir pleinement compte de son impact, présent et futur, sur l’économie, la société et l’environnement.

Dans le contexte de l’appel urgent à la durabilité, en 2015, tous les États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) se sont réunis pour établir un programme politique mondial, divisé en 17 objectifs, appelés Objectifs de développement durable (ODD), à poursuivre jusqu’en 2030 et à revisiter ensuite. L’impact historique de la Via Francigena sur son environnement est aujourd’hui reconnu et valorisé, mettant en avant la contribution de l’AEVF à la plateforme Tourism4SDGs de l’OMT parmi d’autres initiatives pionnières dans le domaine du tourisme.

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La marche est un moyen universellement accessible de rester en forme, en bonne santé et actif. La randonnée peut être pratiquée toute l’année et ne nécessite aucun entraînement physique ni équipement particulier.
L’AEVF s’engage à contribuer à l’ODD n.3 « Bonne santé et bien-être » en promouvant l’activité physique, en sensibilisant aux habitudes saines et en faisant participer le public de tous âges à des événements de plein air.

La Via Francigena offre de nombreuses possibilités de sports de loisirs, notamment la randonnée, le cyclisme, les sports équestres, la course d’orientation, les marathons, etc. Un mode de vie actif peut réduire le risque de maladies coronariennes, de diabète, d’ostéoporose, d’obésité et d’autres problèmes de santé. En outre, l’activité physique améliore le système digestif, la qualité du sommeil et contribue à une meilleure santé mentale.

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ODD n. 8 : « Travail décent et croissance économique » : « Promouvoir une croissance économique soutenue, inclusive et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous ».

Le flux de pèlerins le long de la Via Francigena génère des retombées économiques pour les communautés locales qu’il traverse. L’impact financier positif sur le territoire est relevé dans de nombreuses études statistiques, ainsi que dans les données collectées par l’AEVF.

Par exemple, une étude approfondie de l’IRPET a montré en détail comment la Via Francigena soutient le développement territorial dans les zones rurales de Toscane. Les voyageurs revitalisent les établissements ruraux, stimulant la vitalité économique et une qualité de vie élevée dans la région. Ces zones risqueraient sinon de devenir des « villes fantômes » oubliées des entrepreneurs et des touristes. De nombreux structures de ces zones (qu’il s’agisse de logements, de supermarchés ou de petits bars) bénéficient du passage continu des marcheurs et des cyclistes le long de la Francigena. Les revenus et les emplois sont diversifiés dans l’ensemble du secteur touristique, y compris dans tous les types d’infrastructures, et augmentent en fonction du nombre de pèlerins de passage.

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ODD n. 11 : « Villes et communautés durables »: « rendre les villes et les établissements humains inclusifs, sûrs, durables et viables ».

Conformément à l’objectif n. 11.4, l’AEVF renforce les efforts de protection et de sauvegarde du patrimoine culturel et naturel mondial en promouvant l’itinéraire de randonnée et les sites culturels le long du parcours. Le tourisme lent crée un espace pour un plus grand échange social et culturel entre les voyageurs et les habitants, donnant les bases d’interactions plus profondes et d’une meilleure compréhension du patrimoine culturel régional.

L’itinéraire permet de découvrir des sites historiques, religieux, architecturaux et monumentaux qui ne se trouvent pas sur les circuits touristiques courants. La mise en valeur de ce patrimoine est, par exemple, l’objectif principal des travaux en cours de l’AEVF pour la candidature de la Via Francigena à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ou de projets européens tels que rurAllure (2021-2023), qui promeut les musées et le patrimoine dans l’environnement rural de l’itinéraire.

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La marche et le vélo sont des activités presque neutres en carbone, surtout si on les compare aux voyages en avion ou aux transports privés et publics fonctionnant au carburant. Cependant, l’AEVF s’engage à maximiser son impact positif sur l’environnement en prenant des mesures et en diffusant des connaissances sur les bonnes pratiques environnementales.

La prise de conscience et le lien avec la nature jouent un rôle essentiel dans l’impact environnemental produit par la société, car ils influencent nos valeurs et ce en quoi nous croyons et, par conséquent, toutes nos actions. Différents projets des membres et partenaires de l’AEVF contribuent à la sensibilisation à l’environnement, notamment au changement climatique.

En outre, l’association s’efforce de développer des partenariats efficaces qui améliorent la mobilité durable et favorisent le tourisme vert. Par exemple, en 2017, un accord a été signé avec Trenitalia et Trenord, qui prévoit des réductions pour les pèlerins voyageant sur des trains régionaux dans le cadre du parcours.

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Au fil des siècles, la Via Francigena a favorisé le dialogue interculturel entre les pays qu’elle a traversés, a permis l’échange de valeurs et de traditions et a transmis des messages culturels dans toute l’Europe. En 1994, l’AEVF a été certifiée Itinéraire Culturel pour son travail constant de facilitation du dialogue interculturel et de diffusion des valeurs européennes communes. Depuis lors, l’Association fonctionne comme un réseau porteur du Conseil de l’Europe.

Reconnu comme un pont entre les cultures de l’Europe anglo-saxonne et latine depuis le Moyen Âge, la Via Francigena aujourd’hui un point de rencontre entre différentes cultures, qui attire des visiteurs de plus de 40 pays et crée une communauté internationale le long du parcours et en ligne. Le dialogue interculturel est également développé par l’interaction entre les marcheurs et les communautés locales.

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Le rôle principal de l’AEVF est de créer des partenariats et de rassembler un grand nombre de parties prenantes.

L’AEVF compte plus de 215 membres et partenaires regroupant des municipalités, des provinces et des régions dans 4 pays. En outre, l’association noue des relations solides avec des associations, des instituts universitaires et des universités, des petites et moyennes entreprises et des institutions internationales telles que le Conseil de l’Europe et l’UNESCO.

Le partenariat, le dialogue et la co-création de résultats et de projets sont des stratégies de gouvernance essentielles pour le développement durable. Les plus de 20 ans de travail de l’AEVF témoignent que cette forme de coopération offre des solutions « gagnant-gagnant », c’est-à-dire un succès mutuel entre les organisations, les partenaires, les pèlerins, les communautés locales, l’économie et l’environnement.

Comme défini dans l’objectif 17.17, nous voulons « encourager et promouvoir des partenariats efficaces dans le secteur public, entre les secteurs public et privé, et dans la société civile, en nous appuyant sur l’expérience des partenariats et leur capacité à trouver des ressources ».