👣 11,5km à pied – Vendredi 30 Juillet
Après des semaines d’attente en vue de ce moment, il est l’heure d’arriver au col du Grand Saint-Bernard ! C’est l’occasion de célébrer une grande réunion : beaucoup de marcheurs locaux nous ont rejoints et nous avons eu la surprise de retrouver Alessio et Massimo, deux pèlerins italiens que nous avions déjà rencontrés en France et que j’ai déjà mentionné sur mon blog. Ils font toute la Via Francigena de Calais à Santa Maria di Leuca sans faire aucune pause. Les vice-président.e.s Martine Gautheron et Gaëtan Tornay, le directeur Luca Bruschi et Raphael Farquet, un ancien garde Suisse nous ont rejoints pour cette étape, accompagnés de sympathisants nombreux et enthousiastes. Quel groupe!
Nous savions qu’il pleuvrait vers 13h aujourd’hui, donc nous avons commencé à marcher à 8h d’un bon pas. Nous nous sommes enfoncés dans les bois avant de rapidement nous diriger vers le ciel, dépassant les 2000m d’altitude, lieu où les arbres ne peuvent pas pousser. Nous sommes arrivés au niveau d’un panorama époustouflant. Nous nous sommes ensuite dirigés vers le sublime lac artificiel du barrage des Toules, un grand réservoir, et nous sommes arrêtés pour y prendre des photos. Nous respirions de l’air frais à cette altitude mais le soleil continuait de taper et nous réchauffait. L’Italie me manque et je n’ai pas envie d’attendre jusqu’à samedi pour y entrer ! L’italien est la langue avec laquelle je suis la plus à l’aise, quand bien même me suis-je efforcée de parler français; par ailleurs, je pourrais écrire ici un chapitre entier sur mon amour pour la nourriture italienne!
Aujourd’hui, nous n’avons fais que monter : aucun terrain en descente ou même plat au programme. Chacun a marché à son rythme – je pense que cela vaut mieux pour un voyage à pied – s’attendant les uns les autres ici ou là. Cependant, parfois, les nuages devenaient plus denses et noirs et nous pensions que la pluie viendrait. Nous n’avions pas entamé le dernier tiers de la journée que de grosses gouttes de pluie se mirent effectivement à nous tomber dessus. Nous avons juste eu le temps d’enfiler nos vêtements de pluie avant que l’averse ne nous tombe dessus. La route devint de plus en plus raide, la pluie continuait de s’abattre et un vent froid soufflait sur nos vêtements mouillés et sur mes jambes – j’étais toujours en short – mais le groupe était surprenamment rapide et motivé. Nous avons finalement aperçu des poches de neiges et vu une marmotte prévenir sa famille de l’invasion humaine en cours. De nombreuses vaches nous regardaient – elles sont attirées par l’air frais durant l’été. Finalement, nous vîmes apparaitre l’hospice du Grand Saint-Bernard derrière une corniche mais c’était encore bien haut : la dernière partie est assez difficile et raide et nous avons tous dû nous forcer un peu. J’ai choisis de courir sur les derniers mètres : je voulais tellement arriver ! Et nous y voilà! Une fois arrivés, nous avons ouvert notre bannière Road to Rome et nous avons marché en un groupe compact jusqu’au lac du col, où cinq hommes jouaient un air triomphal à la corne alpine pour notre arrivée ! On y est !
Après avoir pris quelques photos et avoir profité de ce moment, nous sommes allés à l’hospice pour nous sécher et boire du thé bien chaud tandis que l’on tamponnait nos credentials. Il était 13h lorsque nous sommes arrivés et nous avons donc rapidement pu manger.
J’avais déjà monté le col du Grand Saint-Bernard à vélo auparavant, en arrivant d’Aoste. C’est comme si je connaissais bien ce lieu désormais et c’est un sentiment formidable. Je suis là, au sommet de la Via Francigena. Et malgré cela, je n’arrive pas à réaliser que je ne suis pas encore à la moitié de mon voyage. Cela fait 6 semaines que je suis sur les routes mais, en ressenti, ça fait des mois ! J’ai rencontré tellement de personnes, vu tellement d’endroits et mon corps est désormais tellement habitué à parcourrir de longues distances… Je pourrais le refaire dès maintenant mais il reste tant de choses à découvrir!
L’ESSENTIEL
– Rencontrer rencontré Alessio, Massimo, Andrea, and Carlos et marcher jusqu’au bout de l’étape ensemble
– Être rejoints par des personnes très différentes de nationalités diverses qui partagent tous une passion commune.
– Le sentiment de liberté dans la montagne
– ATTEINDRE LE SOMMET
– Le concert des cornes alpines
– Boire du thé chaud à l’hospice pour nous réchauffer après la pluie
LES MARCHEURS DU JOUR
Myra Stals, Gestionnaire des réseaux sociaux (AEVF)
Jacques Chevin, chargé de développement (AEVF)
Luca Bruschi, Directeur (AEVF)
Elena Dubinina, Relations Internationales (AEVF)
Laura Zampetti, Ambassadrice RTR
Martine Gautheron, Vice-Présidente (AEVF)
Gaëtan Tornay, Vice-Président (AEVF)
Raphael Farquet, ancient garde suisse
Andrea Ciotti, vidéaste
Alessio & Massimo
Andrea & Carlos
Un grand groupe de marcheurs locaux