L’Association Européenne de la Via Francigena (AEVF) a approuvé à l’unanimité le nouveau parcours de Rome à Brindisi et Santa Maria di Leuca, pour la Via Francigena dans le Sud de l’Italie.
Environ 900 km d’histoire, de tradition et de territoire qui s’orientent maintenant vers l’extension de la certification de la Via Francigena dans le Sud comme Itinéraire Culturel du Conseil de l’Europe.
Un moment historique pour la Via Francigena et surtout pour le Sud, comme l’a souligné la Conseillère régionale Loredana Capone lors de l’Assemblée générale de l’AEVF le 18 octobre dernier et Aldo Patruno, Directeur du Tourisme, de l’Économie de la Culture et de la Protection du Territoire pour la Région des Pouilles.
“C’est vraiment un moment important qui permet au Sud de l’Italie de se sentir relié avec le reste du pays et le reste de l’Europe. Ce travail nous a permis de travailler ensemble, tout en prenant conscience de l’aspect stratégique d’un projet. Le parcours de la Via Francigena est un nouveau point de départ pour l’Italie du Sud qui veut continuer à être relié avec le reste de l’Europe. Cet événement nous permettra de nous présenter au Conseil de l’Europe unis, avec des intentions et un esprit commun, tous orientés vers la même direction”.
L’approbation du tracé, résultat des travaux entamés en mars 2015, s’est poursuivie au fil des années avec l’action décisive de la table ronde technique interrégionale du Sud constituée par les régions du Latium, Campanie, Basilicate, Molise et Pouilles et coordonnée par l’AEVF, qui a permis d’identifier le tracé et le géolocaliser. L’itinéraire, approuvé le 18 octobre par les membres de l’AEVF, mène à Santa Maria di Leuca et comprend une variante historique dans la région de la Basilicate (via Bradanica) qui se termine à Matera.
“Au début, nous étions confrontés à un nombre infini de routes – a souligné Angelofabio Attolico, directeur technique de la Via Francigena dans le Sud au nom de l’AEVF et délégué de la Région des Pouilles – pour ensuite prendre comme référence l’Itinerarium Burdigalense (333 après JC). En collaboration avec les régions, les associations impliquées dans la sécurité et la mise au point de la signalétique, ce parcours a été réalisé. Il est fondamental – a rappelé Attolico dans sa conclusion – que les citoyens soient responsabilisés et interviennent dans l’entretien du parcours. Je remercie tous ceux qui y ont travaillé et qui continuent de le faire au quotidien”.
Aujourd’hui, cette route continue avec quelques recommandations : “C’est un moment presque historique, la Via Francigena a changé « de peau » – a dit Massimo Tedeschi, président de l’AEVF dans son discours à Bari – ce qui était la Via de Sigeric de Canterbury à Rome aujourd’hui c’est le Chemin pour Rome, Santiago et Jérusalem. Nous regardons dans différentes directions où les Pouilles prennent un rôle de barycentre. Nous souhaitons rendre la Via Francigena plus importante et attrayante. Il y aura plus de personnes qui parcourront cette voie parce que nous sommes dans ce cadre européen plus large”.
“A Ivréa, l’Assemblée avait exprimé une orientation politique très précise, à savoir s’engager dans une unique direction. Nous avons vu la grande conscience, la détermination et l’enthousiasme des Régions du Sud. Aujourd’hui, nous présentons cette voie avec quelques recommandations – a rappelé le directeur de l’AEVF, Luca Bruschi – Nous nous donnons six mois pour perfectionner la sécurité et la signalétique. Nous demandons que le thème de la Via Francigena soit inséré dans les lignes des programmes et des stratégies des Régions et désormais, un an plus tard, nous nous fixons également l’objectif d’un guide consacré à la Via Francigena dans le Sud de l’Italie”.
L’approbation du parcours a été saluée par de longs applaudissements dans la salle 1 du Pavillon 153 de la Foire du Levant à Bari. Des accolades et des poignées de main ont accompagné la clôture d’un après-midi d’interventions, de témoignages et de partage de projets le long de l’axe de la Via Francigena 3 milles et 200km. De nombreux élus des régions des Pouilles et de la Campanie ont assisté à l’événement et ont également reçu un certificat de bienvenue en tant que nouveaux membres de l’AEVF.
Satisfaction mais aussi responsabilité. Le travail sur le parcours de la Via Francigena est encore long et des thèmes tels que la signalétique, la sécurité et l’accueil sont fondamentaux pour l’avenir de ce chemin qui vise à redécouvrir sa dimension spirituelle vers Jérusalem. Entre-temps, le vote d’aujourd’hui a écrit une nouvelle page italienne et européenne qui a déjà donné un résultat important sur le front politique.
Avant le vote, les différentes interventions proposées par les associés ont en effet mis en évidence un fait : la Via Francigena a été un moyen de dialogue entre les Régions. Un projet commun capable de rassembler les élus, les associations et le territoire autour d’un même objectif. Nous nous trouvons maintenant en 2020, une année importante pour la Via Francigena dans le Sud et au-delà. Comme l’a annoncé le maire de Canterbury, Robert Thomas, la prochaine assemblée de l’AEVF se réunira dans la ville médiévale de Kent, au km zéro de la Via Francigena, les 14 et 15 mai prochains.
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