Author: Redazione AEVF

Le 22 août, à Romainmôtier, dans le canton de Vaud, s’est déroulée la rencontre de formation sur la Via Francigena dans le cadre du projet Routes4U de la macro région Alpine (EUSALP).

L’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena (AEVF), destinataire de la mini-subvention Routes4U financée par l’Union Européenne, continue les actions dans la macro-région alpine où sont comprises de nombreuses régions de la Via Francigena : Bourgogne-Franche-Comté, canton de Vaud, canton de Valais, Val d’Aoste, Piémont, Lombardie et Ligurie.

Le projet présenté par l’AEVF se base sur la diffusion du système de gouvernance et des « bonnes pratiques » de la Via, afin d’en stimuler la réplicabilité dans toute la zone de la macro-région en garantissant en même temps la valorisation de l’environnement alpin et des valeurs qui y sont liées.

À Romainmôtier, les activités en cours ont été présentées :

–  Pose de panneaux d’informations et touristiques dans quatre lieux stratégiques de la macro-région traversés par la Via

–  Engagement des acteurs privés et des catégories économiques qui œuvrent le long de la Francigena

–  Développement de conventions liées à la crédenciale officielle du pèlerin

–  Engagement de tours opérateurs pour la création de packs à thème référés à la Via dans la macro-région

–  Distribution de matériel d’information

Le nouveau graphisme des panneaux, les flyers et la documentation prévus dans le cadre du projet ont été présentés.

Le maire de Romainmôtier et membre du Bureau de Présidence AEVF Fabrice de Icco et l’équipe de l’association : Luca Bruschi, directeur ; Sami Tawfik, responsable projet ; Leslie Maussang, responsable développement Via Francigena en France sont intervenus.

Les représentants des administrations, les responsables des offices de tourisme, les opérateurs privés et les volontaires des associations des territoires de Champlitte, Romainmôtier, Yverdon Les Bains, Montreaux, Orbe, Vallorbe, Aigle, Morges, Bex et Lausanne étaient aussi présents.

Plus d’informations :

Routes4U: La Via Francigena dans la macro région Alpine 

Routes4U Grant | Via Francigena pour EUSALP

L’architecture inspire de nouvelles solutions pour l’accueil ; le dernier exemple est le brillant projet nommé « Peregrinus ». Dans le jardin de l’abbaye de Salaz à Ollon, dans le canton de Vaud, deux petits refuges au service des pèlerins ont été construits.

L’initiative a été réalisée en 10 jours par 20 étudiants qui se sont retrouvés à Villars-sur-Ollon durant l’assemblée annuelle EASA Tourism 2019.

L’Association Européenne des Chemins de la Via Francigena (AEVF) qui a parrainé l’étude, s’est rendue à Ollon où elle a rencontré 3 des créateurs du projet, les architectes Laurent Chassot, Elena Chiavi et Thibault Smith. Une rencontre constructive qui a permis de voir les œuvres en vrai et de parler de l’évolution du projet, dans une perspective internationale et pour le proposer aux autres territoires de la Francigena.

L’itinéraire européen qui unit Canterbury à Rome traverse le territoire suisse sur 215 km. En passant par le Jura, le chemin longe le lac Léman, passe par l’Abbaye de St-Maurice, puis monte le col du St-Bernard. Avant de transiter par St-Maurice, le tracé passe devant l’Abbaye de Salaz qui aujourd’hui est utilisée pour la production du vin et aussi comme logement pour les pèlerins, gérée par la famille Huber-Kropf.

« Peregrinus » est le nom du logement qui accueille les pèlerins et c’est aussi un atelier de construction pour étudier les logements minimalistes pour les pèlerins en chemin sur la Via Francigena. Le thème du tourisme a été la ligne directrice de l’atelier qui a développé des formes de refuges pour pèlerins dans des contextes naturels à travers une étude de l’architecture et du paysage. Ainsi, deux cabanes primitives en bois ont vue le jour sur la Via Francigena, dans un endroit immergé dans la nature et les vignes. La réalisation des deux habitats s’est faite avec des matériaux locaux et des techniques de construction spécifiques à la Suisse.

Le projet participera au Festival Feÿ arts en Bourgogne au mois de Septembre 2019. Les deux abris recevront des pèlerins pendant 3 jours et feront partie d’un grand évènement culturel.

Contacts : peregrinus.easa@gmail.com

Instagram : peregrinus_easa

Architectes : Laurent Chassot, Elena Chiavi, Agathe Mignon, Thibault Smith

Partenaires : EASA CH, Abbaye de Salaz, Association Européenne des Chemins de la Via Francigena, ALICE EPFL

Équipe professeurs :  Laurent Chassot, Elena Chiavi, Agathe Mignon, Thibault Smith

Participants :  Evelina Bartusevičiūtė, Luís Correia, Leda Demetriadou, Eneida Firaku, Evelyn Flores, Matteo Fontana, Julia Frendo, Lars Gustav Rogne, Ezgi Hoca, Dirk Hoogeveen, Michal Karpeta, Eglė Kliučinskaitė, Yimika Koya, Manogna Murari, Pantelis Ninis, Csongor Nyíri, Dinesh Prasad, Annachiara Squitieri, Noa Akosuka Wilhemi, Daniel Xuereb.

« Cela a été une expérience authentique, j’espère qu’un jour mes enfants décideront de parcourir un itinéraire culturel du Conseil de l’Europe comme la Via Francigena, peut-être en compagnie de leurs amis ». L’été a amené un pèlerin spécial sur la Via Francigena.

Stefano Dominioni, secrétaire exécutif de l’Accord Partiel Élargi sur les itinéraires culturels du Conseil de l’Europe et directeur de l’Institut Européen des Itinéraires Culturels, a passé quelques jours avec sa famille dans la Vallée d’Aoste en profitant des vacances pour parcourir quelques étapes de l’ancien itinéraire de Sigéric.

« Je pense que c’est important d’aller sur place et d’expérimenter les 38 itinéraires culturels européens certifiés par le Conseil de l’Europe (www.coe.int/routes). Il ne s’agit pas seulement de chemins, mais aussi de lieux, de territoires européens liés par le même type de patrimoine culturel. Je pense aussi à l’itinéraire européen des villes thermales historiques. – explique Stefano Dominioni – J’ai été plusieurs fois sur la Via Francigena, mais pour des conférences ou des congrès. Je ne l’avais pas encore parcouru à pied et le faire me semblait important ».

Sac sur le dos, M Dominioni a choisi Aoste comme étape de départ pour deux jours de marche jusqu’à un des lieux symboliques de la Francigena : le fort de Bard. « Notre chemin a commencé de l’office du tourisme d’Aoste où j’ai trouvé des opérateurs très gentils et disponibles. Nous avons acheté la crédenciale et obtenu des informations sur le parcours et l’accueil dans la zone. Un pas après l’autre, nous sommes arrivés jusqu’à Chatillon, sans oublier un délicieux déjeuner dans un agritourisme à Nus ».

Des dizaines de kilomètres dans la vallée avec le soleil d’été de la montagne : « Nous voulions dormir au Monastère franciscain Cappuccini, mais il était complet, alors nous avons décidé de poursuivre jusqu’à Saint Vincent, nous sommes arrivés fatigués après 33 km de marche ! ». Le deuxième jour, étape à Verrès (20 km) pour ensuite aller jusqu’à Bard : « En avril, j’ai été au fort de Bard pour une réunion organisée par la région Vallée d’Aoste dans le cadre de notre programme avec la Commission Européenne pour la macro région alpine (Eusalp). Nous avons dormi dans les chambres du fort, c’était une belle expérience. Le jour suivant, nous sommes rentrés en autobus à Aoste ».

Une expérience courte, mais intense durant laquelle M Dominioni a pu vivre la Via Francigena en tant que pèlerin. « La signalisation le long du terrain est bonne. Nous aurions pu marcher en suivant les indications, mais nous avons préféré utiliser l’App pour smartphone de l’AEVF, les traces gps nous ont conduits avec plus de sécurité. J’ai apprécié les lieux de restauration et les structures signalés et conventionnés avec le réseau Visit Vie Francigene – souligne le directeur de l’Institut Européen des Itinéraires Culturels – C’était bien de ramener la crédenciale à la maison comme souvenir et regarder les timbres avec le pèlerin de nos étapes. Nous avons été très bien accueillis, les gens du coin sont conscients des potentialités de cet itinéraire ».

Un chemin en croissance, un pont entre la culture et le territoire qui unit Canterbury à Rome et vise à l’extension de la certification de la Via Francigena du Sud. « L’importance de la Via Francigena réside dans sa dimension européenne, parce que c’est un parcours qui historiquement unit les peuples et les cultures autour des idéaux qui sont ceux du Conseil de l’Europe : droits humains, diversité culturelle, dialogue et échange interculturelle – explique M Dominioni – L’extension de la certification est à lire dans cette optique. Personnellement, je trouve intéressants la valorisation du patrimoine culturel local et le développement socio-économique du territoire où les communautés locales avec leurs identités se mettent en réseau, le développement d’un tourisme intelligent, un tourisme culturel. Le long du chemin, un échange d’expérience fondamentale survient pour les petits bourgs, une expérience d’ouverture à l’Europe ».

Reviendrez-vous parcourir la Via Francigena ? « Bien sûr ! La prochaine fois, j’aimerai découvrir la Via Francigena en France. Il y a quelques années de cela, j’avais parcouru une partie du chemin de Saint Jacques de Compostelle avec mon fils. Cette année, j’ai eu l’occasion de vivre un peu de Francigena avec ma femme et ma fille. J’espère que nous transmettrons aux nouvelles générations l’envie de marcher et de découvrir notre extraordinaire patrimoine culturel ».