La Via Francigena, itinéraire culturel du Conseil de l’Europe et chemin de pèlerinage, est considéré depuis le Moyen Âge comme l’une des principales routes commerciales. Sur ces questions, le samedi 30 novembre, a eu lieu la conférence à Sarzana à la salle du Conseil Municipal de l’Hôtel de Ville.
Après le discours d’introduction du Conseiller pour le développement économique Roberto Italiani, sont intervenus :
Luca Bruschi, directeur de l’Association Européenne des Routes de la Francigena (AEVF), “La Via Francigena, axe privilégié pour les liaisons et les échanges de produits de Canterbury à Rome” ; l’architecte Roberto Ghelfi, “Sarzana à l’âge d’or de la Via Francigena, la ville et ses lieux marchands” et Monica Baldassarri, “Les types de marchandises sur la Via Francigena en Val di Magra à travers les découvertes archéologiques”.
Il s’agissait d’une comparaison à l’échelle européenne et locale sur le rôle de la Via Francigena en tant qu’axe commercial et transit de marchandises, avec comme référence les études archéologiques sur les sites médiévaux du Val di Magra en Ligurie. Une invitation à un voyage virtuel et culturel à travers les biens de la Via Francigena à partir du XIIe siècle où, riches et pauvres, hommes et femmes, jeunes et vieux, tous à la recherche de bonnes affaires, ont rendu les marchés des lieux affolés et vivants pleins d’humanité et de joie de vivre.
Au marché, on pouvait tout acheter et tout vendre, de la nourriture aux vêtements, des animaux aux tissus, du cuir aux ustensiles ménagers, mais les boutiques étaient très différentes des magasins d’aujourd’hui : en général, ils étaient composés de très petites structures précaires en bois et en tissu installées côte à côte le long des rues de la ville.
L’utilisation croissante de la Via Francigena comme route commerciale a conduit à un développement exceptionnel de nombreuses villes le long du chemin, comme dans la zone de Sarzana, qui est situé à l’intersection entre la Via Romea Francigena vers Rome et la Via Compostella vers Saint-Jacques.
La route est devenue stratégique pour le transport des produits provenant de l’Orient (soie, épices) vers les marchés du Nord de l’Europe et pour pouvoir les échanger, généralement dans les foires de la région Champagne, contre des vêtements Brabant flamands. Au XIIIe siècle, le trafic commercial s’est développé à tel point que de nombreuses voies alternatives à la Via Francigena se sont développées, et le chemin perdit son caractère unique et se divisa en de nombreux itinéraires reliant le Nord à Rome.
Un Chemin qui, encore aujourd’hui, continue à jouer un rôle important en raison de sa taille liée aux échanges, au commerce et au développement économique du territoire.
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