Baguette beurre et confiture : pour moi, c’est le seul petit déjeuner que je mange quand je suis en France, aussi parce que la baguette en France a un goût complètement différent de la baguette faite en Italie, n’est-ce pas ?
Lorsque l’Association européenne de la Via Francigena (AEVF) m’a invité, dans le cadre du projet J’aime Francigena, à passer trois jours sur la Via Francigena en France, dans la région du Grand Est (celle où le champagne est produit), j’ai accepté avec enthousiasme : baguette au petit-déjeuner et bulles au dîner semblaient être une bonne combinaison.
J’aime Francigena, organisé par l’AEVF avec la Fédération Française de la Randonnée Pédestre et le soutien financié du ministère français de la Culture, englobe tout ce que j’aime : la randonnée, l’art, les traditions gastronomiques, l’accent français.
“La Via Francigena est une expérience immersive, un itinéraire culturel, une nouvelle idée du tourisme lent et durable”
Jour 1 – de Vitry-le-François à Dienville
La journée commence toujours de la meilleure des façons : baguette, beurre et confiture pour le petit-déjeuner et visite à la boulangerie locale pour acheter des sandwichs baguettes bien garnis pour le pique-nique. La Via Francigena française se montre immédiatement dans toute sa splendeur : nous nous promenons parmi les vignes et je commence à faire connaissance avec mes compagnons de voyage et mon français quelque peu rouillé, mais bon, le champagne se prononce de la même façon en italien aussi, donc je suis sûr que lorsque quelqu’un me dit gentiment “Champagne ?”, je répondrai “Avec plaisir”.
A la fin de la promenade, Philippe, notre guide, nous attend pour nous raconter l’histoire et la culture de la région et une inévitable (et attendue !) dégustation de champagne. Au dîner, j’ai goûté pour la première fois la tarte flambée, une pizza automnale typique de l’Alsace voisine ; je me suis sentie un peu coupable d’avoir choisi celle au foie gras, mais en tant que blogueuse culinaire, je n’ai pas pu m’en empêcher.
Jour 2 – Saint-Remy-En-Bouzemont_Saint-Genest-et-Isson
Entre une maison à colombage et l’autre (maisons typiques avec des poutres en bois), après plusieurs kilomètres sur de beaux chemins, nous avons découvert le village au nom le plus long de France : Saint-Remy-En-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson.
Nous avons visité la belle église du village, rencontré le plus gentil des boxeurs (chien) au monde, regardé par la fenêtre de la boulangerie et observé les vaches heureuses qui paissent librement dans la campagne.
Nous avons terminé la soirée autour de la table de notre auberge en mangeant de la choucroute, un plat typiquement alsacien à base de porc et de choucroute (cette publication n’est pas pour les végétaliens !), préparé avec beaucoup d’enthousiasme par Corinne, qui gère l’auberge de pèlerins.
Jour 3 – de Precy-Saint-Martin à Dienville
En compagnie de nombreux pèlerins, nous sommes arrivés à Brienne-le-Château, une ville qui avait accueilli Napoléon dans son école militaire ; après une visite du château et de la belle église gothique et notre inévitable pique-nique, nous avons continué notre promenade à travers une belle forêt jusqu’à ce que nous arrivions au bord des lacs d’Amance.
L’heure des adieux est arrivée. Je suis toujours un peu triste à la fin d’une promenade, mais je suis toujours heureux. Heureux parce que je me suis nourri de nouvelles histoires, de nouvelles expériences, de nouvelles amitiés : pour moi, toutes ces choses sont essentielles, vitales.
Merci à l’Association européenne de la Via Francigena (en particulier au président Massimo Tedeschi et au légendaire Luca Bruschi) pour leur confiance et leur estime,
… à Michel et Claire de la Fédération française de la randonnée pédestre pour leur sympathie et leur disponibilité,
… à Jacques pour les nombreux rires et ses recettes françaises en cours de route,
… à Robin pour ses histoires de marche intense,
… à Nicole pour sa disponibilité et sa gentillesse (vives nos longs messages vocaux sur WhatsApp),
… au destin qui m’a fait découvrir le camino.
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